LE SAMES DENONCE DES TENTATIVES D’INTIMIDATION DU DIRECTEUR DU CENTRE HOSPITALIER DE KAFFRINE
Les membres de la section Sames du Centre Hospitalier Régional Thierno Birahim Ndao de Kaffrine (Chrtbnk) sont dans une colère noire.
Face à la logique d’intimidation du directeur du Centre Hospitalier Régional de Kaffrine, la section Sames régionale ne compte pas se laisser faire. Ses membres accusent le directeur Babacar Sène d’avoir fait vivre des misères à deux médecins de l’hôpital et de viser à présent le chef de service de l’orthopédie traumatologie.
Les membres de la section Sames du Centre Hospitalier Régional Thierno Birahim Ndao de Kaffrine (Chrtbnk) sont dans une colère noire. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, ils dénoncent la gestion solitaire de la direction de l'hôpital qui, depuis le début de l’accident de Sikilo jusqu'à ce jour, n'a pas communiqué avec le corps médical sur la gestion de cette crise. «Suite à l'accident de Sikilo survenu la nuit du 07 au 08 janvier 2023, la section Sames du Chrtbnk condamne avec véhémence l'attitude solitaire de la direction de l'hôpital qui, depuis le début du drame jusqu'à ce jour, n'a pas communiqué avec le corps médical sur la gestion de cette crise», dénonce le secrétaire générale de la section du Sames du Chrtbnk, Dr El hadji Sader Top. Pourtant, souligne-t-il, c'est grâce au courage de tous les acteurs que l’hôpital a reçu ce satisfécit. Dans le même sillage, le Dr Top et ses collègues fustigent l'attitude du directeur, Babacar Sène, «de s'absenter pendant plusieurs jours en de pareilles circonstances tel un commandant qui abandonne son navire au moment où il chavire. En tant que responsable administratif de cet établissement, aucune urgence professionnelle ne devait être au-dessus de ce désastre», s’insurge le secrétaire général du Sames du Chrtbn de Kaffrine.
Toute cette frustration est exacerbée par le manque de respect notoire de la direction et ses tentatives d'intimidation envers le chef du service d'orthopédie-traumatologie et de surcroît le PCME qui était au cœur de la gestion de cette crise. A cet effet, «le Sames condamne fermement le fait d'amener un médecin externe stagiaire pour le suppléer à son insu alors qu'il n'a fait que demander quelques jours de repos après un travail sans relâche. Ce manque de respect et de reconnaissance à l'endroit du coordonnateur de la prise en charge des victimes ne passera pas», tonne-t-il.
De plus, le Sames se désole des conditions inhumaines d'hébergement dans lesquelles la direction voulait mettre le médecin externe. Tout cela, selon ses membres, témoigne à suffisance du mépris à l'égard de la corporation des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes. Toujours dans sa dénonciation, le Sames a également tenu à préciser que la référence d'un patient demeure un acte médical. «Seul un médecin est habilité à décider de référer ou pas un patient. La direction de l'hôpital ne doit guère interférer ou interdire une référence d'un patient», souligne M. Top qui condamne le refus du directeur Babacar Sène de contractualiser des Techniciens Supérieurs en anesthésie réanimation, ce qui a comme conséquence la suspension de tous les programmes opératoires réglés, toutes spécialités confondues, hypothéquant la santé des populations de toute la région. «En effet, le Directeur, dans sa logique d'intimider le personnel, a déjà réussi son coup avec l'ancien urologue et avec le chef de service de la chirurgie générale. A présent, il vise le chef de service de l'orthopédie traumatologie qui est en même temps le PCME».
Face à cette situation jugée désastreuse, la section Sames de Kaffrine prendra toutes ses responsabilités pour défendre non seulement son membre «injustement attaqué et intimidé», et met en garde le Directeur.