LES CAS COMMUNAUTAIRES DE COVID-19 AFFLUENT
Depuis une dizaine de jours, les cas issus de la transmission communautaire foisonnent. Actuellement, leur nombre quotidien dépasse de loin celui des cas contacts
Depuis une dizaine de jours, les cas issus de la transmission communautaire foisonnent. Actuellement, leur nombre quotidien dépasse de loin celui des cas contacts.
Les autorités sanitaires et étatiques doivent faire face à plusieurs défis comme l’explosion des cas communautaires, la propagation du virus et la courbe ascendante de la contamination. Parmi ces défis, le plus ardu est la transmission communautaire, d’autant qu’un seul cas communautaire peut contaminer jusqu’à 400 personnes. Face à cette situation, il sera difficile d’endiguer de sitôt la propagation du virus. Presque toutes les localités du pays ont enregistré des cas communautaires après la fête de Tabaski qui a favorisé beaucoup de déplacements à l’intérieur du pays.
Par ailleurs, sur 1 463 tests réalisés, 141 sont revenus hier positifs, soit un taux de positivité de 9,64%. Les nouveaux cas sont constitués de 58 cas contacts et de 83 cas communautaires. Ceux-ci sont répartis entre Kolda 10, Ziguinchor 10, Kédougou 09, Kaolack 5, Guédiawaye 4, Saint-Louis 4, Thiès 4, Tivaouane 4, Popenguine 3, Diouloulou 2, Maristes 2, Ouest Foire 2, Richard Toll 2, Rufisque 2, Sacré-cœur 2, Touba 2, Yeumbeul 2. Bounkiling, Guinguinéo, Liberté 5, Liberté 6, Mbao, Mbour, Médina, Mermoz, Ndoffane, Ngor, Ouakam, Parcelles assainies, Point E et Yoff ont chacun 1 cas. 43 patients sont dans un état clinique grave et 02 nouveaux décès ont été enregistrés le mardi 18 août. Cependant, 110 patients ont été déclarés guéris. Actuellement, le Sénégal compte 12 446 cas confirmés dont 7 877 guéris, 258 décédés, et donc 4 310 sous traitement.
L’OMS APPELLE A NE PAS NATIONALISER LES VACCINS
La stratégie de pays privilégiant leurs intérêts nationaux dans l’approvisionnement d’un éventuel vaccin contre la Covid-19 pourrait aggraver la pandémie, a alerté mardi l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Cependant, le directeur de cette institution onusienne appelle donc la communauté internationale à prévenir le nationalisme vaccinal. «Personne n’est à l’abri tant que tout le monde n’est pas à l’abri », a déclaré le directeur général de l’Oms, Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus. Au sujet des vaccins contre la Covid-19, Dr Tedros a indiqué que la forme d’action stratégique et globale est en effet dans l’intérêt de tous les pays. A l’en croire, les pays doivent prévenir le nationalisme vaccinal.
Poursuivant son propos, il a indiqué avoir envoyé mardi une lettre à tous les Etats membres pour les encourager à adhérer au futur dispositif d’accès mondial au vaccin contre la Covid19, connu sous le nom de Covax. «Le Centre mondial pour les vaccins est le mécanisme essentiel pour l’achat conjoint et la mise en commun des risques liés à plusieurs vaccins ; c’est pourquoi j’ai envoyé aujourd’hui une lettre à tous les États membres pour les encourager à y adhérer», a-t-il annoncé. Car pour Dr Tedros, si les dirigeants souhaitent protéger leur propre peuple en premier lieu, la réponse à cette pandémie doit être collective. «Ce n’est pas de la charité, nous avons appris à nos dépens que la manière la plus rapide de mettre fin à cette pandémie et de rouvrir les économies est de commencer par protéger les populations les plus à risque partout, plutôt que les populations entières de certains pays seulement», affirme le chef de l’Oms. Ainsi, il note que le partage stratégique et mondial des ressources limitées est en fait dans l’intérêt national de chaque pays.