A PROPOS DE LA PRISE EN CHARGE À DOMICILE DES MALADES DU COVID
Selon le Directeur de la Lutte contre la Maladie, 2960 patients sont suivis à domicile sur les 3288 sous traitement
La prise en charge à domicile des cas confirmés de covid-19 qui est une stratégie recommandée par l’Organisation mondiale de santé (OMS), fait ses résultats au Sénégal. Selon le Directeur de la Lutte contre la Maladie, 2960 patients sont suivis à domicile sur les 3288 sous traitement. Dr Babacar Guèye a également expliqué les différentes phases de la prise en charge à domicile qui concerne les malades qui ont une forme non sévère de covid-19.
Nous avons pu suivre et guérir à domicile 11000 cas confirmés de covid-19 et au moment où je vous parle, il y a 3288 patients en cours de traitement mais parmi ces patients, les 2960 sont suivis à domicile ». L’annonce est du Directeur de la Lutte contre la Maladie, Dr Babacar Guèye. Il s’exprimait hier, dimanche 17 janvier en marge du point quotidien sur l’évolution de la pandémie au Sénégal. Selon Dr Babacar Guèye, le renforcement de la stratégie de prise en charge à domicile des patients s’impose dans le cadre de la deuxième vague de covid-19. « La démarche est la suivante : dès qu’un patient est testé positif à la covid-19, la notification est faite au district sanitaire de sa zone de responsabilité. L’équipe du district sanitaire procède à une évaluation initiale qui permet sur le plan clinique d’apprécier l’état du patient. C’est-à-dire de vérifier si ce patient-là présente des facteurs de vulnérabilité, notamment l’âge ou des comorbidités notamment des maladies chroniques comme le diabète, les maladies cardiovasculaires, l’insuffisance rénale, le cancer, les affections respiratoires chroniques », a expliqué Dr Babacar Guèye.
Et de poursuivre, « une fois cette évaluation clinique faite et qu’il n’y a aucun facteur de vulnérabilité, on procède à un autre aspect de l’évaluation qui est cette fois-ci l’évaluation de l’environnement qui devrait nous permettre de voir si au sein du domicile du patient, il est possible de faire respecter les mesures barrières par le patient d’abord mais surtout par son entourage ». A l’en croire, « si ces deux éléments d’évaluation clinique et environnemental sont concluants, on procède ou on inclut ce patient dans le cadre de la prise en charge à domicile des cas ».
SUIVI CONSTANT DES PATIENTS à DOMICILE
La prise en charge à domicile va ainsi se faire avec un suivi rapproché par le district sanitaire. « Il y a des équipes mobiles de prise à domicile qui, en fonction des indications, se déplacent vers les domiciles pour essayer de faire ce suivi-là et second élément, c’est la téléconsultation qui est procédée à ce niveau par les équipes des districts sanitaires et dans le cadre du suivi qui, en moyenne, dure près de dix jours, on guette les signes d’alerte », a fait savoir Dr Babacar Guèye. Aussi, ajoutera-t-il, « si toutefois, il y a un signe d’alerte ou un signe précurseur de complication, on demande aux équipes de district de procéder au transfert de ce patient-là au niveau de centres de traitement des épidémies »,
L’APPEL DE DR GUEYE AUX MALADES QUI REFUSENT D’ETRE ADMIS DANS LES CTE
En effet, selon le Directeur de la Lutte contre la Maladie, il existe des malades présentant des comorbidités ou d’autres facteurs de vulnérabilités qui refusent d’être admis dans les CTE alors qu’ils ne peuvent pas être pris en charge à domicile. « Il peut arriver qu’on fasse l’évaluation initiale et que le patient ne soit pas éligible. C’està-dire, on se rencontre que le patient a un âge supérieur à 60 ans, 70 ans par exemple. Il présente des comorbidités, un diabète, une hypertension artérielle mais des fois, ce patient refuse d’être admis au niveau des CTE », a-t-il confié. Raison pour laquelle, il demande « aux communautés et aux populations de laisser la latitude aux équipes de transférer ces malades au niveau des CTE ». Il n’a pas manqué d’appeler les populations surtout les jeunes à plus de responsabilité face à la maladie. « C’est vrai que la covid-19 tue majoritairement des personnes âgées mais je relève ici que nous avons eu à notre niveau des décès de sujets jeunes âgés de 40ans, 35 ans, 32 ans », a tenu à préciser Dr Babacar Guèye.