LES MALADES DU CANCER DANS LE DÉSARROI
Les scanners qui doivent effectuer le travail avant le traitement proprement dit du cancer sont en panne à «Dalal Jamm» et à l’hôpital «Le Dantec»
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Point de radiothérapie sans passer par l’étape de repérage de la zone à traiter (simulation) et une étape de calcul de la distribution de la dose (dosimétrie). Mais les scanners qui doivent effectuer ce travail avant le traitement proprement dit du cancer sont en panne à «Dalal Jamm» et à l’hôpital «Le Dantec» plongeant ainsi les malades du cancer dans le désarroi.
Les malades du cancer se soignant dans les hôpitaux publics, particulièrement à l’hôpital «Dalal Jamm» de Guédiawaye vivent la galère. L’appareil de simulation fondamentale pour le traitement du cancer est tombé en panne depuis plus d’un mois. Se ruant en grande partie à l’hôpital «LeDantec» pensant y trouver le salut, ces malades vont finalement vivre une grande désillusion. En effet, le scanner de l’hôpital Aristide Le Dantec servant à repérer la zone à traiter et à faire le calcul de la distribution de la dose a cessé également de fonctionner comme celui de «Dalal Jamm».
D’après une malade contactée par «L’As», c’est à cause de cette panne qu’elle n’a pas pu, jusque-là, effectuer sa radiothérapie. Elle soutient qu’après constat, il y a plus d’un mois, de l’état défectueux de la machine de simulation de l’hôpital «Dalal Jamm» de Guédiawaye, elle a pu décrocher, il y a quelques semaines, un rendez-vous à «Le Dantec».
A sa grande surprise, elle est informée mardi dernier de la panne du scanner. Ainsi, ceux qui étaient programmés cette semaine ont été renvoyés à cause de la panne. Et selon notre source, il y a d’autres malades qui attendent désespérément sur la liste d’attente. Pour les nouveaux venus, à en croire notre informateur, aucune chance de se faire enregistrer pour le moment en ce qui concerne la radiothérapie. «Il faut que la machine soit en marche et qu’on programme d’abord ceux qui ont été renvoyés cette semaine. A partir de ce moment, on pourra élaborer un nouveau planning pour les patients qui viennent d’arriver», rapporte une source bien renseignée préférant garder l’anonymat. Qui indique d’ailleurs qu’il se pourrait que la machine de simulation puisse être rétablie la semaine prochaine. De ce fait, à défaut d’aller dans les structures privées où le coût du traitement est excessivement cher, les malades seront obligés de prendre leur mal en patience en attendant que les scanners de simulation soient réparés. Ainsi, ceux qui en ont les moyens pourront débourser entre 1 700 000 et 2 700 000 F CFA dans les structures sanitaires privées pour effectuer les 25 séances de radiothérapie nécessaires pour le traitement du cancer. Là où dans le public, les malades dépensent 150 000 F CFA pour 25 séances. On se rappelle qu’en 2017, la seule machine de radiothérapie du pays était tombée à l’arrêt suite à différents problèmes techniques.
Finalement, le ministère de la Santé avait acquis de nouvelles machines au courant de l’année 2017 : deux installées à l’hôpital «Dalal Jamm» et une autre installée à l’hôpital «Le Dantec». Alors que les malades du cancer pensaient en avoir fini avec les tracasseries liées à la machine de la radiothérapie; ils renouent, à travers les pannes de ces appareils de simulation, avec les vieux démons.