LES TECHNICIENS SUPERIEURS DECRETENT UNE GREVE ILLIMITEE
Composés d’anesthésistes réanimateurs, de techniciens en imagerie médicale et en néphrologie, les techniciens supérieurs jouent un rôle capital dans la prise en charge des malades de Covid-19
Les techniciens supérieurs de la santé sont très remontés contre les autorités gouvernementales. Ces agents de santé, qui réclament leur reclassement à la hiérarchieA2 dans la fonction publique, ont décrété une grève illimitée pour se faire entendre par les autorités.
Alors qu’on est en pleine pandémie de Covid-19, les techniciens supérieurs de la santé ont décrété une grève illimitée. Composés d’anesthésistes réanimateurs, de techniciens en imagerie médicale et en néphrologie, les techniciens supérieurs jouent un rôle capital dans la prise en charge des malades de Covid-19.
Technicienne à l’hôpital régional de Thiès, Marie Astou Ndiaye explique qu’ils étaient des contractuels depuis un an et leurs contrats ont pris fin depuis le 31 décembre. «A notre grande surprise, on nous a recrutés dans la fonction publique pour nous reclasser à la hiérarchieB2.Or, ce n’est pas la hiérarchie qui nous revient de droit parce que nous avons fait une formation de 2 ans à l’Endss et avant cette formation, nous avions déjà la licence», affirme-t-elle.
Selon elle, leur collectif comprend également des sages-femmes et des infirmiers qui ont fait une formation avec le niveau Bac. Et Bac plus 3n dit-elle, équivaut à la licence. «Normalement, si on était recruté dans la fonction publique dès notre entrée à l’école, on serait dans la hiérarchie B1. Après deux ans études de plus, on nous recrute dans la fonction publique en nous faisant reculer à la hiérarchie B2, c’est inacceptable. Nous refusons de travailler dans ces conditions», clame-telle. Voulant savoir si leur collectif a rencontré les autorités notamment le ministère de la Santé,
Selon Marie Astou Ndiaye, les membres du collectif ont rencontré vendredi dernier la directrice des ressources humaines du ministère de la Santé qui leur a fait quelques propositions. Mais, celles-ci ont été rejetées par le collectif. «Pour le moment, il n’y a pas encore de solution», se désole-t-elle avant d’annonce leur décision d’observer une grève illimitée. «La fin de la grève dépend du ministère de la Santé. Actuellement, personne n’est au boulot», souligne Marie Astou Ndiaye qui renseigne que le collectif est composé de 15 anesthésistes réanimateurs, de 15 techniciens en imagerie médicale pour la radio et de 15 techniciens en néphrologie pour la dialyse. «Au total, nous sommes 45. Cela ne nous plaît pas de rester à la maison, mais nous n’avons pas d’autres choix. Ce n’est pas acceptable de faire Bac+5 et d’être classé à cette hiérarchie . Nous réclamons juste notre droit ; nous ne demandons pas une augmentation de salaire, ni d’indemnité. En cette période de 2e vague de la pandémie, les structures sanitaires ont besoin de nous. Nous demandons aux autorités de régler cette situation et de trouver une solution au plus vite», clame-t-elle.