L’HÉPATITE PREND DES PROPOSITIONS INQUIÉTANTES
L’Agence Nationale pour la Recherche sur le Sida (Anrs) a organisé hier les 13e journées scientifiques pour faire le point sur la situation du Sida et des maladies comme l’hépatite B et C
L’Agence Nationale pour la Recherche sur le Sida (Anrs) a organisé hier les 13e journées scientifiques pour faire le point sur la situation du Sida et des maladies comme l’hépatite B et C. Le taux de personnes atteintes d’hépatite est en train de prendre des proportions inquiétantes au Sénégal.
Les 13e journées scientifiques du site Anrs du Sénégal ont démarré depuis hier à Dakar. Le premier site Anrs a été créé en 1994. L’Anrs, agence française, a ouvert des sites dans beaucoup de pays d’Afrique pour effectuer des recherches sur le Sida et les hépatites B et C.
Le coordonnateur du site Anrs Sénégal, Pr Ibra Ndoye, explique que les résultats de recherche du site ANRS Sénégal sur l’accès au traitement antirétroviral ont permis avec la facilitation de l’Onu sida et du gouvernement du Sénégal de négocier la première réduction significative de 90% du prix de la trithérapie en octobre 2000 faisant passer le traitement annuel des patients VIH de 1000 à 100 dollars US. «Le site ANRS a également réalisé, dans le cadre de cofinancement avec l’Union Européenne qui a démontré la prévalence du VIH de 22,5% chez les MSM, la première étude sur les consommateurs de drogues injectables. Ce qui a démontré des prévalences respectives VIH 5,2%, hépatite C 23,3% et hépatite B 7,9%», explique-t-il.
Pr Ibra Ndoye regrette que les financements internationaux sur la santé n’ont pas connu une augmentation. «Après de fortes augmentations dans la période 2000-2011, la situation internationale des financements de la santé n’a connu aucune augmentation significative des financements internationaux et domestiques à la mesure de l’ambition d’atteinte des défis de l’ODD3 sur la santé», dit-il. Le ministre de la Santé qui présidait la cérémonie estime que les recherches des sites ANRS contribuent à la couverture sanitaire universelle en Afrique de l’Ouest et du Centre en facilitant l’atteinte de l’Objectif de Développement Durable 3 sur le sida, les hépatites, la tuberculose, la mortalité maternelle et infantile, les maladies non transmissibles et les maladies émergentes. «Les 13ième journées scientifiques du site ANRS Sénégal se déroulent à un moment où les programmes de lutte contre le sida et les hépatites en Afrique de l’Ouest et du centre sont confrontés à des obligations de résultats pour combler les gaps des programmes innovants «Tester et traiter» et de prévention qui ouvrent la voie à l’atteinte des objectifs de fin d’épidémies en 2030», soutient-il. Abdoulaye Diouf Sarr souligne qu’il mesure à leur juste valeur les résultats de recherche enregistrés sur les thérapies du sida, de la tuberculose, des hépatites qui ont servi d’argumentaires scientifiques internationaux pour mettre sous contrôle ces redoutables épidémies.
Pour le ministre de la Santé, la dernière et importante étude épidémiologique réalisée par le site ANRS a démontré la vulnérabilité des usagers de drogues injectables aux virus du sida et de l’hépatite C en particulier. «Les hépatites également constituent une priorité de santé publique liée à la prévalence importante de l’hépatite B dans la population générale et de l’hépatite C chez les usagers de drogues injectables. L’accès et la disponibilité des traitements de l’hépatite Cet de l’hépatite B pour toutes les populations qui en ont besoin demeurent une priorité de mon département.
Nous avons déjà rendu effective la vaccination contre l’hépatite B. Et nous ne ménagerons aucun effort pour rendre accessibles et disponibles au Sénégal les traitements antiviraux les plus efficients qui permettront de réduire le taux de mortalité lié au cancer du foie et aux cirrhoses», affirme-til.