PR MBOUP S’ATTAQUE AUSSI AUX MALADIES EMERGENTES
L'institut de recherche en santé de surveillance épidémiologique va essayer d’étendre les recherches qu’il fait et qui portent traditionnellement sur le VIH Sida, la tuberculose, le paludisme, les maladies infectieuses et sur celles dites émergentes
Après avoir obtenu son accréditation, l’Institut de recherche en santé de surveillance épidémiologique (Iressef) doit se pencher maintenant sur la continuité de cette certification en convainquant les évaluateurs étrangers qui viennent visiter l’institut. Pour la dernière évaluation clôturée hier, le laboratoire dirigé par le professeur Souleymane Mboup a obtenu des scores très honorables.
Après le laboratoire Bio 24, c’est autour de l’Institut de Recherche en Santé de Surveillance Epidémiologique et de Formation (IRESSEF) du Professeur Souleymane Mboup d’obtenir une accréditation. Il a reçu hier la visite d’une structure venue du Canada pour évaluer le suivi de l’accréditation. Pour ce professeur de microbiologie, c’est un processus qui permet de garantir de manière irréfutable la qualité et l’organisation d’un système. Il estime que depuis la création de cet institut situé à Diamniadio, les responsables ont toujours insisté sur cette accréditation qui est faite par une organisation tierce. Et c’est la structure basée au Canada IPMH qui a procédé à l’audit de l’IRESSEF. «C’est à l’hôpital Aristide Le Dantec que nous avions obtenu cette accréditation. En 2017, le processus s’est poursuivi, car il faut se soumettre aux évaluations de structures étrangères qui sont en charge de ce travail», a dit le Professeur Mboup. Il soutient qu’elle va continuer jusqu’en 2020. Et chaque année, il y a un groupe chargé de l’évaluation qui vient pour s’assurer qu’on continue à maintenir cette qualité de l’accréditation. «C’est la deuxième fois que nous recevons une visite d’une organisation dont le but est d’évaluer notre travail en matière de recherche », souligne M. Mboup. Pour cette visite, 600 paramètres ont été évalués. Au final, l’institut de Recherche en Santé de Surveillance Epidémiologique (IRESSEF) a obtenu un très bon score. Et ce résultat fait que l’IRESSEF va encore garder cette accréditation. Ce renouvellement porte selon le professeur Souleymane Mboup sur la garantie de la fiabilité des résultats et surtout aux prélèvements qui sont réalisés chez des personnes. «Cela veut dire que tout ce qui sort de cet institut peut être considéré comme des résultats fiables et de grande qualité.
100 MILLIONS DE FRANCS CFA A VERSER CHAQUE ANNEE
Il ajoute aussi que l’institut va essayer d’étendre les recherches qu’il fait et qui portent traditionnellement sur le VIH Sida, la tuberculose, le paludisme, les maladies infectieuses, mais surtout sur celles dites émergentes et réémergences. Grâce à cette accréditation, l’IRESSEF a réussi à faire partie de grands réseaux dont Alerte qui s’intéresse à la recherche et à la formation. Ce réseau s’active aussi dans les réponses aux épidémies. L’IRESSEF appartient également au Réseau Intégré de Surveillance et de Laboratoire qui lutte contre les maladies citées. Le travail de l’IRESSEF ne se limite pas seulement à faire des recherches dans le domaine de la santé. Le Pr Souleymane Mboup informe qu’il a des équipes multidisciplinaires avec des chercheurs qui vont travailler dans les sciences sociales, politiques, économiques. «C’est cette approche qui fait l’originalité de l’IRESSEF par rapport aux autres laboratoires», dit-il. Cette accréditation fait aussi que l’institut sera très respecté à travers le monde. En matière de marketing, les laboratoires accrédités sont souvent choisis pour effectuer des travaux. Et ceci grâce au coût pour l’obtention de cette accréditation qui a été de 300 millions de francs CFA. L’institut accrédité doit également verser la somme de 100 millions de francs CFA chaque année, sans compter tous les efforts d’adaptation.