UNE HAUSSE DES CAS DE PALUDISME EN 2021
Le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), le docteur Doudou Sène, a fait état, lundi, d’une hausse des cas de paludisme en 2021, notant aussi que les décès sont restés élevés chez les enfants de moins de cinq ans.
Dakar, 25 avr (APS) - Le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), le docteur Doudou Sène, a fait état, lundi, d’une hausse des cas de paludisme en 2021, notant aussi que les décès sont restés élevés chez les enfants de moins de cinq ans.
’’La situation du paludisme au Sénégal en 2021 montre une hausse des cas avec 536 850 contre 445 313 en 2020. Les régions de Kolda, Kédougou et Tambacounda sont toujours beaucoup plus touchées avec 78,5 des cas tous les âges’’, a souligné M. Sène.
Il intervenait à la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme. Cette année, l’évènement a pour thème : ’’Innover pour réduire la charge du paludisme et sauver des vies’’.
Cette hausse des cas, selon Doudou Sène, ’’est imputable à l’amélioration de la complétude des données, l’enrôlement des structures privées qui ne rapportaient pas leurs données et l’amélioration de la détection des cas avec augmentation des sites communautaires de prise en charge’’.
En plus de l’augmentation des cas de paludisme, il a indiqué que ’’le nombre de décès est aussi passé de 373 cas en 2020 à 399 en 2021 avec 78,8 % des décès chez les moins de cinq ans en 2021 contre 73 % des décès en 2020’’.
’’La zone rouge qui polarise les régions de Kolda, Kédougou et Tambacounda, soit 23 % de la population générale, a enregistré 90 % des cas de paludisme, 64 % des cas graves, 58 % des décès de tout âge et 84 % des décès des moins de 5 ans’’, a-t-il ajouté.
Face à cette situation, la représentante de l’Organisation mondiale de la santé au Sénégal, Lucie Imboua, a estimé qu’il faut ’’intensifier les innovations, les nouveaux médicaments et les nouveaux moyens de diagnostic’’.
Venu présider la cérémonie, le conseiller technique numéro 2 du ministre de la Santé, Malick Ndiaye, a noté que ’’les tendances de la mortalité et de morbidité sur la période 2020-2021 de mise en œuvre du plan stratégique 2021-2025 sont à une légère hausse de 20,56 %’’.
Il a souligné que ’’depuis une décennie, les efforts déployés par le gouvernement, l’appui des partenaires techniques et financiers, la mobilisation des communautés et l’engagement de tous les acteurs de la santé ont permis d’améliorer les performances dans les interventions de prise en charge, de prévention’’.
Mais, estime M. Ndiaye, ’’les progrès accomplis sont fragiles et que nous devons plus que jamais appeler les acteurs à maintenir les acquis et à redoubler d’efforts pour aller vers l’élimination à l’horizon 2030’’.
’’Il est urgent d’agir pour sauver des vies. Le Sénégal a adhéré et appliqué toutes les grandes initiatives internationales dans le cadre de la lutte contre le paludisme. Pour atteindre les objectifs d’élimination, il est nécessaire d’innover comme nous y invite le thème de cette édition de 2022’’, a t-il plaidé.