VIDEOAES-CEDEAO : UN DIVORCE BRUTAL SANS CONSENTEMENT MUTUEL
Qui des 2 conjoints aura la garde des plus de 400 millions d’enfants du couple? Qui va s’occuper de quels titres de voyage et de séjour des enfants ? Y aurait-il du sens interdit pour les enfants dans l’ex cour commune de plus de 52 millions de km2?
Choc, surprise, précipitation, décision unilatérale à l'insu du peuple, mais décision salutaire, justifiée et fortement attendue. Ce sont les sentiments qui animent des étudiants Maliens, Nigériens et Burkinabé interrogés à Dakar cette semaine sur la décision de leurs pays de claquer la porte de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et développer l'Alliance des Etats du Sahel (AES).
Etudiants à Dakar, ces jeunes se posent une myriade de questions sur l'avenir de la libre circulation des biens et des personnes dans les pays de l'Afrique de l'Ouest, les conditions et titres de voyage et de séjour dans la CEDEAO/AES, les conditions d'établissement et de travail et autres statuts.
Mais dans l'ensemble, ils trouvent que la décision des pays de l'Alliance des Etats du Sahel (AES) peut aussi ouvrir de belles perspectives pour le Burkina, le Mali et le Niger y en sont les initiateurs. Il faut maintenant travailler sur des coopérations bilatérales de pays à pays, estiment certains. Qui gagne et qui perd quoi ? Quelles sont les perspectives ?
Les jeunes comprennent fort bien que les pays de l'Afrique de l'Ouest qu'ils soient de la CEDEAO ou de l'AES ont le devoir absolu de coopérer autrement tous seront perdants d'un côté comme de l'autre. Suivez leurs analyses dans OPINIONS SUR RUE sur AfricaGlobe Tv (Voir vidéo).
Pour mémoire, ce dimanche, le Burkina, le Mali et le Niger ont pris de court tout le monde en annonçant dans un communiqué conjoint concomitamment à 13 h heures sur leurs chaînes de télévision nationales respectives leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avec effets immédiats. Sanglante réponse du berger à la bergère ?
Pour sûr, la tension couvait depuis de longs mois consécutivement au coup d’État survenu au Niger et l’embargo qui s’en est suivi contre Niamey depuis 6 mois jusqu’à ce jour après, bien entendu les putschs du Mali, du Burkina et la Guinée que l'Organisation tentait de gérer cahin- caha.
En effet, le coup d'Etat du Niger, le dernier en date a été très mal vécu par la CEDEAO d'autant plus que quelques temps avant, elle y avait consacré un sommet à la question, sur comment les prévenir et affiché son intransigeance contre ce mode prise de pouvoir au sein de la Communauté.
Ainsi avec le Niger, elle a volu se montrer ferme pour stopper cette sorte de pandémie de coup d'Etat. Courroussé par le cas nigérein, elle exprime sa volonté de larguer les bombes sur Niamey pour déloger les militaires avec l'aide de la France et installé un certain Mohamed Bazoum. Cette gesticulation va braquer les juntes malienne, burkinabé et nigériene et mobilise leurs peuples autour d'eux.
Dans la foulée, on a assisté à la naissance d'une sorte de confatretinité des pustchistes entre le Colonel Assimi Goïta (Mali), le capitaine Ibrahim Traoré (Burkina Faso) et le Général Abdourahmane Tiani (Niger).
Ces pouvoirs de transition dans les trois pays essaient de se serrer les coudes et se sont fortement rapprochés. Ils se fréquentent et décident de s'organiser pour se défendre collectivement et de s'ffranchir définitvement de la puisssance tutélaire qu'est la France.
Ils nouent ou plutôt d'intensifient des alliances stratégiques avec des pays non-occidentaux comme la Russie, la Chine, la Turquie qui leur permettent de s'armer lourdement comme jamais avant avec des arsenaux de nouvelle génération afin de lutte surtout contre le terrorisme.
Leur communication est axé sur des thèmes mobilisateurs de la prise en charge de leur sécurité par eux-mêmes, de souveraineté, d'indépendance totale, d'autodétermination, d'affranchissement des puissances impérialistes, de la France en l'occurrence. Laquelle sera d'ailleurs chassée dans la foulée dans la région malgré sa résistance.
Au mois de septembre dernier, les ministres de Affaires étrangères des trois pays signent la charte du Liptako-Gourma pour formaliser leur relation de coopération qui va en s'élargissant. Ils y ajoute à la géostratégie, l'économie, la politique, etc. Avec tout ça la CEDEO est forcément préoccupée, accusée de tous les péchés d'Israël, d'être manipulé par la France
En somme, la signature de la charte du Liptako-Gourma laissait présager très cliarement un possible retrait collectif de ces trois pays de la CEDEAO. En revanche, personne ne pouvait imaginer le timing comme celui-ci.
Beaucoup de projets sont en gestation dans ses pays : une monnaie commune, une banque centrale d'investissement, des projets de centrales nucléaires, etc.