VIDEOFLOU AUTOUR DES ÉVÉNEMENTS DE BISSINE
EXCLUSIF SENEPLUS - Qui a autorisé les populations à regagner leur village en plein hivernage ? Qui a assuré le transport dans des camions ? Les conditions de sécurité étaient-elles réunies ? L'Etat est vivement interpellé - ENTRETIEN AVEC COUMBA NDIAYE
Le 15 juin dernier à Bissine, un véhicule de l’armée a sauté sur une mine, faisant deux morts et des blessés graves, au moment du convoyage des populations dans leur village abandonné à cause de la crise casamançaise. Coumba Ndiaye Kane, ancienne député n’a pas caché son étonnement de voir des populations munies de coupe-coupes et de haches, transportées dans des camions, pour, dit-on, construire des huttes en pleine saison des pluies.
Selon elle, cette affaire est très sérieuse pour être rangée dans les tiroirs de faits divers. Et d’adresser ces questions au gouvernement, à l’Anrac et à l’Armée : qui a autorisé les populations à regagner leur village en plein hivernage ? Qui a assuré le transport dans des camions ? Les conditions de sécurité étaient-elles réunies ? Quelle est la part de responsabilité de l’Agence nationale pour la Relance des Activités économiques et sociales en Casamance (ANRAC) dans ce qui s’est passé à Bissine Albondy, quand on sait qu’elle a pour mission, entre autres, d’assurer la coordination des activités de reconstruction en Casamance ; de démobiliser et réinsérer les combattants et leurs familles et de piloter la dépollution des zones infestées (mines) ?
Au-delà de l’accident de Bissine Albondy, Coumba Ndiaye Kane exige des réponses sur le regain de tension en Casamance, après des années d’accalmie.