VIDEOLA TUTELLE FRANÇAISE SUR LES PAYS AFRICAINS À L'ONU, ÇA SUFFIT !
L'économiste ivoirien Mamadou Koulibaly, dénonce la tutelle de la France sur les pays africains francophones au sein de l’Onu et propose une nouvelle approche commerciale pour le continent

Depuis Moscou, où il était l’invité du président du Parlement russe, #MamKoul2020 dénonce la tutelle de la France sur les pays africains francophones au sein de l’Onu et propose une nouvelle approche commerciale pour le continent. En voici la retranscription:
« Tout à l’heure, Monsieur Vassiliev est revenu sur un certain nombre d’aspects qui pourraient améliorer le commerce entre les pays africains et la fédération de Russie. Il a insisté sur le cadre juridique, il a insisté sur le cadre sécuritaire, il a insisté sur les règles de commerce, de douane, de calcul, de données, d’échanges de données, et je crois que le fond du dossier se trouve là. On a d’un côté la fédération de Russie, et puis de l’autre côté, près d’une cinquantaine d’états africains.
Échanger avec ces états africains est de plus en plus ressenti lourdement par le continent, qui cherche à avoir un discours commun, une voix commune pour que le commerce qui se fait avec le continent puisse aller au bénéfice du continent et non pas seulement pour chaque État séparé.
La volonté de plusieurs états, c’est de remplacer le bilatéralisme classique par une sorte de multilatéralisme d’échanges avec des pays comme la Russie, mais pour cela, il va falloir que nous fassions quelques efforts sur le continent.
Les parlements africains ne sont pas encore organisés. C’est vrai qu’il y a des organisations sous régionales à l’ouest, au centre, au sud et, dans les statuts de toutes ces organisations sous régionales, il est dit qu’il faut mettre en place des parlements. Vous prenez la Cedeao, vous prenez l’union africaine, vous prenez l’Uemoa, la Cemac, dans tous ces cas, on dit qu’il faut mettre un parlement en place pour gérer les problèmes locaux qui peuvent se poser aux différents pays.
Malheureusement, les états africains ne sont pas encore arrivés, plusieurs années après, à mettre en place ces parlements locaux. Donc une législation commune qui pourrait gérer le commerce entre ces pays et les États extérieurs est difficile, puisqu’on n’a pas de système législatif commun.
La première étape, il me semble, c’est que le plus rapidement, l’union africaine s’efforce de mettre en place le parlement africain, et c’est ce parlement africain qui va définir les règles générales, statistiques, commerciales, monétaires, politiques qui pourraient faciliter le commerce entre la Russie-l’Afrique, l’Inde-l’Afrique, les États-Unis-l’Afrique et la Chine-l’Afrique… pour le moment, ce n’est pas le cas.
Deuxième élément de blocage : les pays africains ont été libérés de la colonisation il n’y a pas très longtemps. Et malheureusement, quand vous regardez les statistiques des Nations unies, 70 à 80 % des dossiers traités au conseil de sécurité ou bien à l’assemblée générale concernent l’Afrique, mais très rarement ces dossiers sont présentés par les états africains.
C’est toujours les anciennes puissances coloniales qui introduisent les dossiers qui concernent l’Afrique. Peut-être qu’il serait temps que les membres du conseil de sécurité des Nations unies, pourquoi pas la Russie, puissent plaider en faveur de ce changement: Si les états sont indépendants depuis 1958-1960, pourquoi n’ont-ils pas le droit d’assumer pleinement devant les Nations unies leur mandat ? Pourquoi faut-il toujours pour le Burkina, le Sénégal, le Congo, que les résolutions soient introduites non pas par l’État congolais ou l’Etat burkinabè, mais par l’Etat français ? Pourquoi ne faut-il pas que ce soit les gouvernements africains qui plaident pour ceci ou pour cela, mais que ce soit toujours les anciennes puissances coloniales ?
Tant qu’il y aura ce double standard aux Nations unies, le commerce avec les puissances qui n’ont pas été coloniales par rapport à l’Afrique restera relativement difficile. Voilà, monsieur le modérateur, les deux mots que je voulais ajouter au plaidoyer de M. Vassiliev.
C’est vrai qu’il y a les organisations que vous mettez en place ici. Elles seront d’autant plus efficaces, que sur le continent africain il y a aussi des organisations qui se mettent en place pour que le dialogue puisse être bilatéral, sinon ça va encore mettre beaucoup de temps. Je vous remercie. »
Chaque jeudi, le Prof. Mamadou Koulibaly, candidat de LIDER à l’élection présidentielle de 2020, publie une courte vidéo explicative de son projet de société pour une Côte d’Ivoire meilleure, unie et stable. Likez et partagez pour qu’ensemble, nous réussissions! 2020 se prépare dès aujourd’hui et merci à chacun de faire sa part.