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EXCLUSIF SENEPLUS - Non à l’instrumentalisation de la justice - Oui à un dialogue sincère sur des principes partagés pour arriver à des élections transparentes - L’opposition refuse le diktat du pouvoir
Un millier de personnes environ ont marché vendredi après-midi 9 février à Dakar aux côtés de l'opposition. Cette manifestation, autorisée par le préfet, est la première réunissant plusieurs tendances de l'opposition depuis la dispersion par la police d'un autre rassemblement, interdit celui-ci, en octobre 2016.
Les représentants demandent aujourd'hui, à un an de la présidentielle, un consensus entre majorité et opposition sur le processus électoral. L'opposition sénégalaise estime qu'il n'y a pas de consensus autour du processus électoral et que le dernier scrutin, les législatives de juillet 2017, se sont déroulées dans un manque total de transparence. « Il y a un réel depuis ce qu’on a vu durant les législatives, témoigne Guy Marius Sagna, de l'Initiative pour des élections démocratiques.
C’est pour lutter contre tous ces dysfonctionnements que les uns et les autres, indépendamment de leur nature, se sont donné la main pour pouvoir ensemble faire face. » Le président sénégalais Macky Sall a invité l'opposition à participer à des concertations sur le processus électoral, proposition qui avait été rejetée par les partis de l'opposition. « Le moment est venu de mobiliser l’ensemble de notre peuple, pour que nous puissions imposer des mécanismes qui permettent d’avoir une élection libre, sincère et transparente », confie Mamadou Diop Decroix, député de l'opposition.
Le cortège a traversé plusieurs quartiers de Dakar. Mauricio Keita est tombé sur les manifestants en sortant de chez lui. Pour ce Dakarois, pas de raison de polémiquer, les élections au Sénégal se tiennent dans un esprit démocratique : "On n’a pas de preuve certaine que les élections passées ont été truquées. Donc, je ne suis pas tellement d’accord. Pour moi, le Sénégal est un pays démocratique".
Une manifestation à laquelle participaient surtout des militants du PDS, parti de l'ex-président Abdoulaye Wade, mais à laquelle participaient également quelques sympathisants du maire de la capitale Khalifa Sall, dont le procès pour détournement de fonds se poursuit au tribunal de Dakar.