VIDEOLE DILEMME DES ÉLECTIONS DANS L'AES
Les élections sont-elles une urgence dans les pays membres de l’Alliance des États du Sahel ? Doit-on sanctifier définitivement la limitation des mandats à la tête des États même avec des Sankara, Lumumba, Kwamé Nkrumah réincarnés?
Les élections sont-elles une urgence dans les pays membres de l’Alliance des États du Sahel ? Doit-on sanctifier définitivement la limitation des mandats à la tête des États même avec des Sankara, Lumumba, Kwamé Nkrumah réincarnés,etc., capables de conduire les pays vers le développement dans une logique d’affranchissement définitif de la tutelle coloniale ? Dans cette dernière partie de l’entretien le Pr Penda Mbow, cette grande figure de la société civile sénégalaise répond à ces questions entre autres.
Encouragés par certains acteurs, notamment des activistes panafricanistes à bien organiser les maisons (Burkina, Mali et Niger) avant de les confier aux civils, Ibrahim Traoré, Assimi Goïta et le Général Abdourahamane Tiani pourraient être tentés de s'incruster au pouvoir.
En effet, les élections sont devenues un véritable dilemme au sein de l’Alliance des États du Sahel, ces trois pays qui ont claqué définitivement la porte de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
Mais pour les anciens ministres Penda Mbow et Mamadou Ndoye, qui se sont chacun exprimés sur la question sur AfricaGlobe Tv, les élections ne devraient pas être reportés aux calendes grecques sous prétexte qu'on craint le retour à la case départ de chacun des pays.
Bien au contraire, pour ces deux intellectuels et observateurs de la vie politique africaine, le besoin de changement, l'ardent désir d'affranchissement de l'impérialisme occidental est une vraie aspiration des peuples burkinabé, malien et nigérien.
De ce point de vue, les peuples de chacun de ces 3 pays sauront garder leur révolution. En d'autres termes, les militaires au Burkina, au Mali et au Niger n'ont pas besoin de s'incruster au pouvoir.
Ils peuvent organiser les élections, transmettent le pouvoir aux civils et retourner dans leurs casernes. Les citoyens définitivement éveillés sauront être des sentinelles du changement qui a commencé. Plus aucun dirigeant ne fera désormais comme il veut contre le peuple sans que cela ne lui en coûte.
PS : Cette entrevue a été réalisée avant que le Burkina, le Mali et le Niger ne quittent la CEDEAO