VIDEO«LE SÉNÉGAL RISQUE L’ISOLEMENT»
Affaire Karim Wade - «Ce rappel à l’ordre à l’Etat du Sénégal face à ses engagements internationaux par le Comité des droits de l’homme de l’Onu est une humiliation» et les autorités doivent exécuter cette décision du Comité d'experts sinon ...

Il avait alerté, à l’époque, les autorités étatiques sur la mauvaise voie que prenait le dossier Karim Wade, sur l’iniquité de ce procès et illégalité même de la Cour de répression et de l’enrichissement illicite (Crei). Mais l’homme de droit n’avait pas été entendu. La récente décision du Comité des droits de l’homme des Nations Unies qui dénonce les conditions de jugement de Karim Wade donne raison à Me Assane Dioma Ndiaye, président de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme. La décision du Comité des droits de l’homme, en effet, enjoint au Sénégal de en réviser le procès de Karim Wade en lui assurant «un recours équitable» dans un délai de 185 jours à compter de la date de publication de ladite décision.
Réagissant à cette demande expresse adressée à l’Etat du Sénégal, dans cet entretien ci-dessus, Me Assane Dioma Ndiaye estime que l’Etat du Sénégal doit absolument exécuter cette décision du Comité des droits de l’Homme de l’Onu, faute de quoi, «il risque un isolement international» étant donné ses engagements internationaux relatifs aux droits humains.
Déjà, «ce rappel à l’ordre, cette humiliation, le Sénégal aurait pu l’éviter », regrette Me Assane Dioma Ndiaye, soutenant notamment que le dossier Karim Wade demeure une «affaire Karim Wade»attendu que «ce n’est pas une affaire purement juridique» mais la politique s’y est bel et bien invitée.
D’ailleurs pour l’avocat, « droits de l’hommiste, l’on s’achemine inexorablement vers un «imbroglio juridique» dans cette affaire. Toujours est-il que pour redorer son blason, du fait de cette « grosse tache noire», le Sénégal gagnerait à revenir à de meilleurs sentiments puisque le pays a toujours été un îlot de démocratie sur le continent. Le président de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme développe son argumentaire dans l’entretien ci-dessus.
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