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MBEUBEUSS EN PLEURS

(SenePlus.Com – Dakar) – L'adoption de la loi interdisant l'utilisation des sachets en plastique ne fait pas que des heureux. Alors que les associations de défense de l'environnement et les citoyens lambda soucieux de la préservation de la nature jubilent, une autre partie de la population affiche une mine froissée. Celle-ci affirme que l’effectivité de cette mesure leur ôte le pain de la bouche ; leur activité professionnelle étant la collecte et la revente de la matière plastique.

C’est un chiffre d’affaires de plus de 15 millions de francs Cfa, représentant la recette mensuelle de la vente des déchets en plastique à Mbeubeuss, qui leur passe ainsi sous le nez. Autre perte : la possibilité de produire, à partir de la matière interdite, des dalles pour le pavage, de la matière pour le revêtement des routes, à la place du goudron plus coûteux, et des panneaux de signalisation pour les autoroutes.

Rencontrés au milieu des montagnes d’ordures, classant méticuleusement par type les bouteilles, sachets et autres matériaux, les ramasseurs d’ordures expriment leur désarroi. S’ils adhèrent à l’objectif de la loi, la préservation de l’environnement, ils regrettent que la décision d’interdire les sachets en plastique ait été prise sans que leur avis ne soit recueilli au préalable, ou qu’on leur permette d’assurer une reconversion sans gros dommages.

SenePlus a donné la parole à ces citoyens sénégalais qui se sentent exclus du débat sur des questions qui impactent sérieusement leur quotidien.

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