ACCUSE D’AVOIR SODOMISE 4 FOIS UN GARÇON, O. FAYE EST SAUVE PAR LE DOUTE
ACTE CONTRE NATURE ET PEDOPHILIE

Une affaire d’acte contre nature assez rocambolesque a été appelée, hier, à la barre. Mais à l’arrivée, le mis en cause a été relaxé au bénéfice du doute. Même si sa victime, qui est un garcon, persiste à dire qu’il l’a sodomisé à quatre reprises. Mais le hic dans cette affaire, c’est que la victime de 10 ans avait à son tour tenté l’expérience sur un garçon moins âgé que lui.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que O. Faye l’a échappé belle. Pour cause, il a été relaxé au bénéfice du doute à l’issue de son procès pour acte contre nature, alors que le procureur de la République avait requis à son encontre une peine ferme de 10 ans. Sauvé par le doute, il a retrouvé les siens après quelques jours de détention préventive.
Dans cette affaire, il est mouillé par un garçon de 10 ans qui l’accuse de l’avoir sodomisé à quatre reprises. Mais ce qui est scandaleux dans cette affaire, c’est que la victime a tenté la même expérience sur un garçon moins âgé que lui. Surpris par un tiers alors qu’ils étaient en pleine action, les deux mineurs ont été soumis à un questionnaire.
C’est ainsi que le garçon de 10 ans a indiqué avoir été poussé à la perversion par le sieur O. Faye, qui, dans le passé, l’a sodomisé à quatre reprises. Entrant dans les détails, l’enfant de 10 ans indiquera qu’à chaque fois, que ce dernier lui faisait des actes contre nature, il a constaté un liquide jaunâtre sur son pantalon. Il expliquera par ailleurs qu’à chaque fois, il avait des diarrhées.
Poussant l’interrogatoire plus loin, l’ami de son oncle qui les a surpris et qui les a dénoncés, lui a demandé de dire la vérité au risque de se retrouver au “daara”. C’est dans ces circonstances qu’il lui a dit que le prévenu O. Faye, qui le conduisait à côté des cimetières pour entretenir des relations contre nature avec lui, le bâillonner à chaque fois pour l’empêcher de crier avant de le menacer avec un couteau.
Le garçon de 10 ans avait tenté la même expérience sur un autre enfant
De graves accusations que le mis en cause a balayées d’un revers de main. Jurant la main sur le cœur qu’il ne connaît même pas la famille de son accusateur, il indique qu’un jour, alors qu’il était sorti pour acheter des cigarettes, il a aperçu le petit qui l’a pointé du doigt en disant à ceux qui l'accompagnaient que c'était lui son violeur. Pire, explique-t-il, ses accusateurs sont venus jusque chez lui, alors qu’il y avait une cérémonie familiale, pour l’accuser ouvertement devant tout le monde.
Irrité, il déclare être même allé à la police pour porter plainte contre ses accusateurs qui ont fait une violation de domicile. Mais la malchance du prévenu aura été qu’il a été devancé par ces derniers à la police, lesquels ont porté plainte pour acte contre nature et pédophilie.
Dans sa plaidoirie, la partie civile, selon qui le mis en cause jouit de toutes ses facultés mentales, reste convaincu que O. Faye est celui qui l'a violé à quatre reprises. «Il a été poussé à la perversion», a dit l’avocat de la partie civile qui réclame la somme de 30 millions francs Cfa à titre de dédommagement.
Le ministère public, dans son réquisitoire, est largement revenu sur les faits, en indiquant que l'enfant ne fait que répéter. «Ces enfants pensaient que c'est tout à fait normal de faire l'amour, quand il veut. C’est normal que sa mère s’interroge sur la personne qui a perverti son enfant», a-t-il dit.
Pour sa part, la défense assurée par Me Barro a plaidé la relaxe au motif que le dossier est vide. Il a été suivi dans ses demandes, puisque dans son délibéré, le tribunal a relaxé le mis en cause au bénéfice du doute.