«ALERTES PRÉCOCES ET ACTIONS RAPIDES» DE LA MÉTÉO POUR SAUVER DES VIES
Histoire de l'importance des services de la météo pour la prévention des catastrophes et pour sauver des vies humaines et les impacts du changement climatique dans la vie des populations.
À l’instar de la communauté internationale, le Sénégal a célébré la Journée internationale de la météorologie hier, mercredi 23 mars 2022. L’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (ANACIM), artisan de cette manifestation a organisé une conférence sur le thème «Alertes précoces et Actions rapides» dans l’enceinte de la Direction de la météo à l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor de Yoff (Dakar).
«Alerte Précoce, Action Rapide», c’est le thème retenu pour la commémoration de l’édition 2020 de la Journée internationale de la météorologie, célébrée hier, mercredi 23 mars. Histoire de l'importance des services de la météo pour la prévention des catastrophes et pour sauver des vies humaines et les impacts du changement climatique dans la vie des populations.
Cette journée internationale a donc été établie en guise de «reconnaissance» des services que la météo fournie aux populations pour «leur bien-être et leur sécurité», a d’emblée expliqué Sidy Gueye, le Directeur général de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (ANACIM), lors des activités marquant cette journée à la Direction de la météo nationale à l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor de Dakar-Yoff. Selon lui, «cette journée est organisé dans un contexte marqué par le changement climatique qui expose des milliers de personnes. Le Sénégal n'est pas épargné par ce phénomène. Nous connaissons de plus en plus des perturbations au niveau de l’installation de la saison des pluies ; il y a une recrudescence des phénomènes de houles. Et il y a aussi une aggravation dans les régions côtières. Donc ceci fait que nous avons tenu et nous sommes obligés de mesurer le temps, de l’observer, de faire des prévisions qui sont très précises et aussi d’alerter les populations pour qu’elles puissent prendre les dispositions pour réduire les impacts de ce changement climatique sur leur sécurité alimentaire et sur leur habitat», at-il informé.
L’ANACIM a mis à disposition un «système assez efficace» pour prévenir les usagers à temps. «Et, à titre d’exemple, nous tenons les informations au niveau des acteurs de la pêche. On parvient à les informer à temps, deux à trois jours en avance pour, par exemple, pour qu’ils ne puissent pas aller en mer. Nous informons aussi les acteurs de l’agriculture en ce qui concerne aussi l’installation de la saison des pluies. Donc, la météo est transversale. Nous fournissons beaucoup d’informations, comme je l’ai dit, aux acteurs de la pêche, aux acteurs du tourisme et aussi aux acteurs du BTP ; et cela nous le faisons en parfaite collaboration avec les entités étatiques», a déclaré Sidy Gueye.
A en croire le patron de l’ANACIM, grâce aux alertes de la météo, les cas de pertes de pêcheurs en mer sont en baisse considérable. «Si je reprends encore l’exemple de la pêche, la perte des vies humaines des pêcheurs a considérablement diminué, depuis des années, grâce à un système qu’on a mis en place. C’est pour vous dire que le système que nous avons mis en place est très efficace. Bien sûr, nous pouvons l’améliorer et c’est ce que nous ferons en récurrence. Nous avons ressèment acquis un super calculateur qui nous permet de faire des prévisions à des échelles beaucoup plus fines et beaucoup plus ciblées», a conclu Sidy Gueye, directeur général de l’ANACIM.
APPEL A DES ACTIONS CONCERTEES, A TOUS LES NIVEAUX… POUR AMELIORER LES CAPACITES DE RESILIENCE DES POPULATIONS
Face aux risques climatiques, le ministre du Tourisme et des Transports aériens, Alioune Sarr, a estimé qu’«il est plus que jamais nécessaire d’avoir des actions concertées, à tous les niveaux et à travers différents secteurs, pour améliorer les capacités de résilience de nos populations». Et le ministre de faire noter que les risques climatiques peuvent être anticipés, si l’on dispose à temps de prévisions météorologiques et climatologiques fiables, reposant notamment sur des systèmes d’alerte précoce efficaces. Le ministre du Tourisme a terminé donc par inviter l’ANACIM, d’une part, à poursuivre et à renforcer sa collaboration avec les différentes structures chargées de la gestion des risques et catastrophes et, d’autre part, à tout mettre en œuvre pour l’approfondissement de ses connaissances et l’amélioration de ses outils d’aide à la décision. Sur ce dernier aspect, Alioune Sarr a constaté que «l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (ANACIM) est dans cette dynamique, avec l’appui du gouvernement et des partenaires au développement. Ce qui a permis à l’ANACIM d’acquérir un super calculateur pour répondre aux exigences des usagers en matière de prévisions. Dans ce même sillage, des équipements de dernière génération sont en train d’être installés au niveau des stations météorologiques régionales», a révélé Alioune Sarr.