ALY NGOUILLE NDIAYE FIXE LES CONDITIONS D'ASSOUPLISSEMENT DE L'ETAT D'URGENCE
Après la décision du chef de l’Etat d’alléger les conditions de l’état d’urgence décrété en mars dernier pour faire face à la propagation du Covid-19, le ministère de l’Intérieur a pris deux arrêtés
Après la décision du Chef de l’Etat d’alléger les conditions de l’état d’urgence décrété en mars dernier pour faire face à la propagation du Covid-19, le Ministère de l’intérieur a pris deux arrêtés. L’un est relatif à la réouverture des lieux de culte, des marchés et d’autres commerces. Le second concerne l’interdiction de la circulation interurbaine.
Le verrouillage se desserre peu à peu. Ainsi, comme l’avait annoncé Macky Sall lors de son adresse à la nation du 11 mai dernier, l’allègement progressif des mesures restrictives est acté. Hier, le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye a pris deux arrêtés allant dans ce sens. Il s’agit de l’arrêté n° 09790 modifiant et complétant l’arrêté n° 008208 du 24 mars 2020 portant l’interdiction temporaire de manifestation ou de rassemblement. Au sens de cet arrêté, note le Ministère de l’Intérieur, désormais les lieux de culte, les marchés, les marchés hebdomadaires et les points de vente de bétail ne sont pas concernés par l’interdiction de rassemblement.
Toutefois, la fréquentation de ces lieux sus indiqués, renseigne l’arrêté émanant des services dirigés par Aly Ngouille Ndiaye, doit se faire obligatoirement dans le respect des mesures de protection individuelle et collective. Il s’agit de la limitation de nombre de personnes dans les lieux de culte, de la désinfection régulière des lieux, du port systématique de masque, la mise en place d’un dispositif de lavage ou désinfection des mains et de distanciation physique.
En outre, les marchés et autres commerces sont maintenant ouverts six jours par semaine avec un jour réservé au nettoiement. Par ailleurs, l’autre arrêté pris par Aly Ngouille Ndiaye est relatif à la circulation interurbaine qui a été interdite depuis l’instauration de l’état d’urgence et du couvre-feu pour contrer la propagation du Covid-19 dans d’autres localités du territoire national. Ainsi, l’arrêté n° 09789 vient modifier l’arrêté n°008207 portant interdiction temporaire de circuler. A cet effet, en application des dispositions sur l’état d’urgence, la circulation des personnes et des biens, d’un département à un autre pendant toutes les heures, est interdite. Sauf, indique l’arrêté du ministère de l’intérieur, la région de Dakar.
Aussi, la circulation des personnes et des biens dans toutes les régions pendant les heures du couvre-feu, c’est-à-dire de 21 heures à 5 heures du matin, est interdite. Dans ce sens, le Ministère de l’Intérieur indique que les autorisations précédemment délivrées par leurs services, par les gouverneurs et les préfets, restent valides jusqu’à leur expiration. Il faut rappeler que la réouverture des lieux de culte est diversement appréciée par les religieux. Si dans la communauté musulmane par exemple, la réouverture des mosquées semblent intervenir à son heure après deux mois sans prière collective dans les mosquées, la communauté catholique elle, est dans l’attente même si elle approuve officiellement la décision de l’Etat.
A en croire un communiqué, l’Association nationale des imams et oulémas du Sénégal a demandé à ses membres, depuis hier, de rouvrir les mosquées pour les cinq prières et celle du vendredi. Par ailleurs, l’association a demandé aux fidèles de se plier aux mesures barrières et de se conformer aux conditions fixées par le Ministère de l’Intérieur pour éviter que les mosquées ne deviennent des lieux de propagation du virus. Par contre, l’église catholique maintient sa position sur la question. Selon une note, l’archevêque de Dakar Monseigneur Benjamin Ndiaye a prôné le maintien de la suspension jusqu’à une date plus favorable des célébrations publiques. Dans la même veine, le pèlerinage à Popenguine qui était prévu du 30 mai au 1er juin est annulé.