ALY NGOUILLE NDIAYE LAVE SES HOMMES
Il remet en cause l'enquête du Pnud et de l'Ofnac sur la corruption dans la police et la gendarmerie
La Police et la Gendarmerie sont perçues comme les domaines par excellence de la corruption par l’étude menée par le Pnud et l’Ofnac du 25 mai au 20 juillet 2017 et publiée avant-hier, mercredi 20 décembre.
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Aly Ngouille Ndiaye, interpellé sur la question hier, jeudi 21 décembre, lors de la cérémonie d’incinération de drogue, saisie ces derniers mois par les agents de sécurité, n’a pas voulu se fier aux résultats de l’enquête. «Je n’ai pas vu cette étude. Je n’en suis pas aussi convaincu. Le niveau de corruption dépasse les corps constitués. La corruption est à tous les niveaux», a-t-il répondu. Selon l’étude, les causes de cette corruption sont, entre autres, le manque d’éthique, la pauvreté et la faiblesse des salaires.
A signaler que la cérémonie d’incinération de la drogue, occasion à laquelle, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique s’est exprimé, a servi de cadre à la Police d’incinérer 4,5 tonnes de cannabis dont 300 grammes de drogue dure. Cocaïne, héroïne, haschich, amphétamines, barbituriques sont les types de drogue saisis par les limiers.
Aly Ngouille Ndiaye a plaidé pour le renforcement de la lutte et la sensibilisation afin de mieux protéger les couches exposées à l’usage de la drogue. Le ministre a souhaité, par ailleurs, la délocalisation du site d’incinération à cause de l’impact de la drogue brulée sur les riverains du Monument de la renaissance africaine. Il n’a pas exclu l’idée, pour la Police, de disposer de son propre incinérateur.