BABACAR SAKHO ARNAQUE UNE EMIGREE ET LA DEPOUILLE DE 7 MILLIONS FCFA
Il a été condamné à 1 mois avec sursis et à payer 3,8 millions FCFA à la dame
Le tribunal des flagrants délits de Dakar a hérité hier d’une affaire d’escroquerie particulièrement spéciale. Faisant la navette entre la France, l’Italie et le Sénégal, Babacar Sakho est accusé d’avoir escroqué Mami Ndiaye, émigrée établie en Italie, en la dépouillant de la rondelette somme de 7 millions Fcfa. En effet, Babacar Sakho et Mami Ndiaye s’étaient associés pour se lancer dans la vente de motos au Sénégal. Le partenariat scellé, le prévenu a allègrement violé les clauses de la collaboration. Trainé devant la justice, il a été condamné à 1 mois avec sursis et à payer 3,8 millions FCFA à la dame.
En nouant une relation d’affaires avec Babacar Sakho, la dame Mami Ndiaye ignorait qu’elle se faire rouler dans la farine par son associé. Il y a quelques mois, Sakho et la dame établie en Italie décident de se lancer dans la vente de motos au Sénégal. Ils devaient acheter les engins en Europe, les revendre au Sénégal avant de se partager les bénéfices. La dame décaisse 7 millions qu’elle envoie à son partenaire pour l’acquisition de motos. Dès qu’il a encaissé les sous, le mis en cause décide de ne pas respecter les engagements qu’il avait pris. Puisqu’en dehors de la somme de 3,2 millions FCFA qu’il a remis à Mami Ndiaye, Babacar Sakho crée les conditions de son injoignabilité et refuse de libérer le reliquat (3,8 millions FCFA).
A la barre où il comparaissait hier pour abus de confiance, Sakho qui fait la navette entre la France, l’Italie et le Sénégal, a reconnu qu’il doit de l’argent à la partie civile. Il soutient qu’il a vendu toutes les motos et que la somme récoltée s’élève à 27 millions FCFA. Arguant avoir commis des erreurs dans ce dossier, il affirme : «Mami Ndiaye devait me faire parvenir de l’argent pour l’achat des motos, mais elle l’a donné à un nommé Ousmane pour me les remettre. Ce dernier m’a appelé pour me dire qu’il a dépensé l’argent qu’il devait me remettre parce qu’il avait des factures à régler. Il a promis de me rembourser dans les plus brefs délais. L’erreur que j’ai commise est que je n’ai pas dit à Mami Ndiaye que Ousmane ne m’a pas remis l’argent comme convenu». Et de reconnaître: «après avoir vendu les motos, je devais verser l’argent du bénéfice à Mami Ndiaye».
Après avoir écouté les deux parties, le représentant du Ministère public a indiqué que de l’argent a été remis pour une cause précise. «Il s’agit d’acheter des motos en Italie et de les revendre au Sénégal. Chaque moto est vendue entre 100.000 FCFA à 150.000 FCFA. Il était dépositaire et mandataire. Les faits d’abus de confiance sont établis. Je demande deux mois de prison ferme et le paiement de la somme due».
L’avocat de la défense qui n’est pas du même avis que le Ministère public sert version différente. «Mon client avait entamé seul son business en se lançant dans la revente de motos. Ayant appris cela, les autres en l’occurrence Mme Mami Ndiaye ont décidé de s’associer avec mon client afin de bénéficier des retombées du business. Il n’est ni mandataire, ni dépositaire. Nous allons remettre les 3,8 millions FCFA restants à la partie civile. Cela ne nous gêne pas», a soutenu le conseil de la défense. Babacar Sakho a été reconnu coupable d’abus de confiance et condamné à un mois avec sursis. Il va également verser 3,8 millions FCFA à la plaignante.