«ALLEZ ACHETER VOS MOUTONS LE PLUS TOT POSSIBLE»
Le ministre de l’Elevage et des productions animales, a visité le marché de bétail de Séwékhaye, l’un des plus grands points de vente de la région de Thiès
Le ministre de l’Elevage et des productions animales, a visité le marché de bétail de Séwékhaye, l’un des plus grands points de vente de la région de Thiès. Samba Ndiobène voulait en effet voir l’état d’approvisionnement en moutons, dans la perspective de la tabaski. Même s’il a noté un excédent par rapport à l’année dernière et à la même période, il a invité les consommateurs à acheter leurs moutons le plus tôt possible, car c’est la loi du marché qui définit les prix.
Dans le cadre de sa tournée nationale pour s’enquérir de l’état d’approvisionnement du marché en moutons, dans la perspective de la prochaine fête de Tabaski, le ministre de l’Elevage et des Productions animales a visité le marché à bétail de Séwékhaye, l’un des plus grands points de vente de la région de Thiès. Sur le plan régional, indique Samba Ndiobène Ka, l’année dernière à J-11, le marché avait accueilli un effectif de 53 000 têtes environ contre 120 000 têtes cette année à la même période, soit un surplus de 64 000 têtes. Au niveau du foirail de Séwékhaye, le niveau d’approvisionnement est à 17 000 têtes contre 16 000 l’année dernière à la même époque, soit un surplus de plus de 1 000 têtes. Ce qui constitue un record, de l’avis du ministre. Mais, selon lui, cela ne signifie pas pour autant qu’il faut baisser les bras. Il promet de poursuivre le travail à travers la sensibilisation des éleveurs, des opérateurs, pour que le marché sénégalais soit inondé afin que tous les consommateurs puissent accéder aux moutons. Il reconnaît toutefois qu’il sera impossible pour les autorités publiques d’intervenir en ce qui concerne les prix. D’autant qu’il s’agit d’un secteur libéral et c’est la loi du marché qui définit les prix. «Plus l’offre est importante, plus les prix peuvent être bas et vice-versa».
Compte tenu de cela, il a invité « les consommateurs qui peuvent le faire, qui ont les conditions requises sur les plans financiers et organisationnels, à aller acheter le plus rapidement possible». Cet appel, dit-il, est fondé sur deux raisons principales. La première est liée au contexte de la pandémie COVID-19 et les occasions de rassemblement sont des sources de propagation de la maladie. «Si beaucoup de Sénégalais se retrouvent au niveau du foirail à j-2, cela pourrait participer à élargir davantage le cercle du coronavirus, ce qui n’est pas du tout souhaitable».
En ce qui concerne la seconde raison, il soutient : «Si les consommateurs achètent à temps et qu’il est constaté sur le marché qu’il n’y a plus de rush, on peut se permettre, en fonction des relations que nous avons, avec les grands opérateurs sénégalais comme étrangers, de leur demander de renforcer le marché. Ceci est possible à une semaine de l’évènement, mais quasi-impossible à deux jours de la fête. C’est parce que d’abord, les camionneurs rentrent chez eux pour célébrer la Tabaski en famille». Il s’y ajoute qu’un privé, un entrepreneur ne pourra jamais se permettre de prendre le risque, à deux jours de la tabaski, d’aller en Mauritanie, au Mali ou à l’intérieur du pays pour augmenter son cheptel. «Donc ne serait-ce que pour ces deux raisons, j’invite une fois de plus tous les consommateurs à acheter les moutons à temps, pour aider les autorités publiques à les aider».
Par ailleurs, Samba Ndiobène Ka a appelé tous les opérateurs à faire preuve de plus de clémence à l’endroit des consommateurs. «Nous sommes dans un contexte socio-économique très difficile, c’est pourquoi, il faudrait que chacun y mette du sien, pour que cela puisse aller dans le bon sens», souligne-t-il. Au niveau des stands visités dans le foirail de Séwékhaye, le ministre de l’Elevage a affirmé avoir noté quelques impairs. Il renseigne que c’est le président de la République qui a lui-même pris l’initiative de mettre en exergue des mesures de facilitation à l’endroit des opérateurs sénégalais et étrangers, pour le bonheur des consommateurs. Et dans ce cadre, il a signé la lettre circulaire en date du 17 juin 2020, pour proscrire tout acte allant dans le sens de percevoir des taxes tant au niveau des frontières qu’à celui des points de vente communaux et des axes routiers. Si on note quelque part des impairs par rapport à cela, on ne peut qu’attirer l’attention des auteurs. C’est ainsi qu’une demande a été faite à la collectivité territoriale afin qu’elle fasse de son mieux, comme elle l’a toujours fait d’ailleurs. Dans de pareilles occasions, il est proscrit tout ce qui est taxes, impôts, les activités allant dans le sens de mettre les éleveurs et les opérateurs dans une posture inconfortable. D’autant plus que l’Etat du Sénégal a déjà donné des engagements fermes aux pays voisins, mais aussi aux nationaux, en leur disant qu’il est quasiment interdit de taxer les éleveurs de quelque manière que ce soit.