CHAVIREMENT D'UNE PIROGUE À MBOUR
Le bilan fait état d'un mort - Les trois autres pêcheurs ont été sauvés
Un pêcheur a trouvé la mort dans le chavirement de leur pirogue survenu samedi. Un nouvel accident qui pose le problème du non-respect des consignes de sécurité par les pêcheurs malgré les multiples campagnes de sensibilisation et les alertes des services météorologiques.
La pêche dans la Petite-Côte a encore été endeuillée avec la mort d’un jeune pêcheur dans le chavirement d’une pirogue au large de Mbour samedi. Matar Guèye, un jeune d’une vingtaine d’années, a trouvé mort dans l’accident de sa pirogue qui contenait quatre pêcheurs. Si le jeune Matar n’a pas survécu, ses trois compagnons d’infortune ont été secourus par une autre pirogue qui a pu les ramener sains et saufs au rivage. Un nouveau drame que regrette Matar Cissé, président du Conseil local de pêche artisanal (Clpa) de Mbour qui s’affairait hier à régler au tribunal les différents papiers pour l’inhumation du jeune. M. Cissé de souligner que c’est une situation dramatique que de devoir perdre un jeune parti en mer pour chercher du poisson. Ce drame porte à cinq le nombre de morts enregistrés à Mbour depuis le début de l’année. Des morts dont les causes sont diverses ; mais la responsabilité des pêcheurs est toujours pointée du doigt. Ils ne respectent pas souvent les règles élémentaires de précaution avant d’embarquer. Ce, en dépit de toutes les campagnes de sensibilisation. Cette fois, la méprise des consignes données par les services météorologiques a été fatale au jeune Matar.
Au moment où l’Agence nationale de l’Aviation civile et de la météorologie (Anacim) a mis en garde contre les risques de perturbation en mer, les pêcheurs ont fait abstraction de ces consignes pour embarquer. « C’est des choses que nous déplorons, étant donné que nous avons signé un partenariat avec l’Anacim qui nous transmet des messages pour nous alerter sur le mauvais temps et la période concernée », a dit M. Cissé, qui ajoute qu’au Clpa, un dispositif est mis en place avec des drapelets dans les quartiers pour indiquer les mauvais temps aux pêcheurs. Ce que ces derniers ne respectent pas toujours à leurs risques et périls et qui a causé beaucoup de pertes en vies humaines. Ce que regrette le président du Clpa pour qui les responsables de ces jeunes ont fait preuve d’irresponsabilité en les laissant partir et en restant à la maison. « On a constaté que lors des intempéries, les capitaines ou propriétaires de pirogues ne vont pas en mer. Ils laissent leurs embarcations aux petits pêcheurs à qui ils demandent de ne pas aller loin. C’est irresponsable ! » a-t-il déploré. Avant d’ajouter que sa structure va soumettre au préfet Saër Ndao une proposition d’arrêté interdisant les sorties de pêcheurs en temps d’intempéries ou de mauvais temps. Ce qui devra, selon lui, amoindrir les accidents en mer.