CHEIKH DIOP DE LA CNTS/FC PROPOSE «PLUS»
Relance du mouvement syndical face a la concurrence des altermondialistes, consuméristes, droit-de-l’hommistes…Cheikh Diop tire la sonnette d’alarme sur la situation du mouvement syndical au Sénégal
Le Secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Forces du changement (Cnts/Fc), Cheikh Diop, a présenté, le dimanche 1er mai, un diagnostic alarmant de la situation du mouvement syndical au Sénégal qui est, selon lui, à la croisée des chemins. Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée), il a ainsi annoncé le lancement dans les prochains jours par la Cnts/Fc d’un projet de manifeste intitulé «Plus» (Plateforme de lutte syndicale) dont la mission est de travailler à reconstruire l’unité du mouvement syndical.
Le Secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Forces du changement (Cnts/Fc), tire la sonnette d’alarme sur la situation du mouvement syndical au Sénégal. Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée), le dimanche 1er mai dernier, Cheikh Diop puisque c’est de lui qu’il s’agit a indiqué que le mouvement syndical est tout simplement à la croisée des chemins, voire en train de s’essouffler dans notre pays. En effet, selon lui, le mouvement syndical dont la mission consiste à « travailler pour une redistribution équitable et juste des richesses, une production juste et équitable des richesses mais également un monde gouverné par l’équité et la justesse», fait aujourd’hui face à l’éclatement de cette mission par la naissance de beaucoup d’autres acteurs qui portent la revendication.
Citant, entre autres, les altermondialistes, les consuméristes, les droit-de-l’hommistes et les activistes, Cheikh Diop a indiqué que tout ce beau monde revendique aujourd’hui une partie des missions du mouvement syndical. Ainsi, pour faire face à cette situation marquée par la présence de nouveaux acteurs dans le domaine de la revendication, le Secrétaire général de la Cnts/Fc assure que le défi du mouvement syndical est aujourd’hui de se ressaisir pour voir « comment concilier ces mouvements qui sont nés et qui portent une partie de notre mission au mouvement syndical ». « Comment concilier le mouvement syndical avec ces entités qui sont, aujourd’hui, éclatées et la forte dispersion des forces syndicales ». Ou encore « Comment également adapter le mouvement syndical au contexte de l’économie numérique ».
Poursuivant son propos, le Secrétaire général de la Cnts/Fc a toutefois annoncé que sa centrale, la Cnts/Fc, après une longue analyse va proposer au mouvement syndical sénégalais un projet de manifeste. Intitulé « Plus » : Plateforme de lutte syndicale, celle-ci aura selon lui pour mission de travailler à rapprocher et à reconstruire l’unité du mouvement syndical, «de travailler à réorganiser les luttes du mouvement syndical autour d’une plateforme. Ça ne sera pas une centrale mais une plateforme avec ses conditionnalités pour que si un secteur est en lutte, tout le monde s’engage ».
ARRESTATION DE MADEMBA SOCK DU SUTELEC SUITE AU BLACK- OUT DE 1998 : «C’est la Cnts qui a donné le feu vert au gouvernement de Diouf»
De passage dans l’émission Objection de la radio Sudfm (privée), le dimanche 1er mai dernier, le Secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Forces du changement (Cnts/Fc), Cheikh Diop a fait une révélation de taille sur l’arrestation de l’ancien Secrétaire général du Syndicat unique des travailleurs de l’électricité (Sutelec) à la suite de la grève qui avait entraîné une coupure d’électricité générale (Black- out) en 1998.
Face à notre confrére Baye Oumar Guèye, Cheikh Diop a affirmé que Mademba Sock a été trahi par les responsables d’alors de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts). Selon lui, c’est eux qui ont donné le feu vert au gouvernement (du président Diouf) pour l’emprisonnement du leader de Sutelec. « Un camarade syndicaliste même s’il n’est pas du même cadre, il reste un camarade. Sous ce rapport, on ne peut pas organiser une conférence de presse pour condamner sa grève, son action et relever les effets négatifs de sa grève », a-t-il dénoncé.