DES PREDATEURS FONCIERS VEULENT METTRE LA MAIN SUR DES TERRAINS DE PAUVRES GORGORLUS
Du nouveau dans l’affaire des terrains du collectif Dialoba, situés à Malika. En effet, selon ce collectif, plus 3145 parcelles menacées de démolition. Ils interpellent le chef de l’État…
Du nouveau dans l’affaire des terrains du collectif Dialoba, situés à Malika. En effet, selon ce collectif, plus 3145 parcelles menacées de démolition. Ils interpellent le Chef de l’État…
Après les litiges fonciers dénoncés sur le littoral de la capitale Dakar, un autre litige foncier pollue l’atmosphère à Malika. En effet, le Collectif « Dialoba » a, dans un communiqué, haussé le ton pour dénoncer l’acharnement des prédateurs fonciers. « Nos 3145 parcelles menacées de démolition, nous interpellons le Président Macky Sall », révèle le Collectif de « Dialoba » qui soutient que ce site est situé entre Tivaouane Peul et Keur Massar, précisément dans la commune de Malika. Il est, selon eux, occupé par des cultivateurs depuis la création du village en 1914. En effet, martèle le collectif, cette zone est très convoitée par de gros bonnets notamment des promoteurs immobiliers et des hommes d’affaires fonciers. Mieux, explique-t-il, cette zone a été « virtuellement morcelée et attribuée à des tiers spéculateurs et manipulateurs profitant de la faiblesse d’esprit de certains agents de l’administration pour exproprier et mettre à nu les authentiques héritiers de cette terre, un site coutumier et religieux qu’est celui de Mame Limamoulaye AL Mahdi. »
La convoitise de cette localité est, pense le Collectif, sans doute accentuée par sa proximité avec la mer ainsi que son accessibilité grâce au prolongement de la voie de dégagement nord sans passer sous silence la qualité de l’air. Il renchérit : « Dialoba, inclus dans ce site traditionnel, coutumier et religieux comme tant d’autres cités relevant du même statut notamment Touba, Tivaouane, Rufisque, Yoff, Cambérène pour ne citer que ceux-là, leurs héritiers pour la plupart non instruits ont morcelé et cédé la majeure partie de leur héritage foncier initialement des champs à de valeureux citoyens ambitieux et soucieux de l’avenir de leurs progénitures. »
Par conséquent, des actes de ventes et de cessions de la part de ces héritiers légitimes ont été, à en croire le Collectif, dument attestés et approuvés, pour la plupart, par la signature et le cachet du maire de Malika en l’occurrence Mr. Momar Talla Gadiaga sur l’acte administratif dénommé « Attestation de propriété » pour servir et valoir ce que de droit. Et pour beaucoup, cette attestation a entrainé, à en croire leur coordonnateur Libasse Diagne, le paiement d’une quittance de versement au trésor d’un montant de cent mille francs (100.000F) par parcelle de (150m2). « Héritiers et acquéreurs, tous motivés et convaincus par cet acte administratif octroyé par le premier magistrat de la ville de Malika représentant de Mr. Le Président de la République dans la commune, leur rêve d’un monde futur et meilleur commence à se concrétiser par la poussée de bâtiments en construction voire habités.
Ce rêve est celui de tout Sénégalais pétri de valeur, de dignité et du sens de la responsabilité : le rêve de se sentir chez soi ; le rêve de ne pas braver les mers et les océans au péril de la vie ; le rêve d’être à l’abri de la xénophobie ou du racisme ; le rêve de ne jamais être un sans domicile fixe (SDF) ; le rêve de … Le Grand Rêve d’avoir un toit chez soi s’effondre !!! », explique tristement M. Diagne. Lequel explique que c’est devenu un cauchemar constant presque mortel qui leur hante nuit et jour lorsqu’en janvier 2019, la DSCOS leur a notifié d’un arrêt de construction pour motif de non-conformité du lotissement du site de Dialoba aux normes de l’urbanisme. Ainsi par correspondances administratives, confie-t-il, la mairie de Malika a réitéré aux autorités sous préfectorales sa ferme volonté de répondre à leurs exigences.
Le Collectif « Dialoba » dénonce la politique du deux poids deux poids mesures…
Poursuivant, il rappelle que la DSCOS revient encore tel un poignard en plein cœur avec des bulldozers, avec une cargaison d’une centaine de gendarmes armés jusqu’aux dents et ont commencé à raser des bâtiments en finissions depuis le rond-point de Tivaouane peulh jusqu’à Malika en passant par Diallopdigue. « Plus de cent quarante bâtiments ont été démolis. La majorité des impactés a contracté des prêts bancaires pour honorer l’obligation de loger leurs familles. Comble de désespoir ! Comble de malheur ! la DSCOS n’est-elle pas en train de déposséder la plèbe au profit de la grande bourgeoisie et de l’aristocratie Sénégalaises qui seraient détenteurs de bail d’ailleurs fictifs selon Mr. Gadiaga le Maire de Malika : Nous sommes en train de revivre la fable de « COUMBA AM NDEYE AK COUMBA AMOUL NDEYE ». Assurément, l’on peut bien penser que ce principe religieux de vie sociale communautaire de notre guide spirituel MAME LIMAMOULAYE AL MAHDI, symbole d’unité et de cohésion sociale, de paix, de solidarité et de partage, marque indélébile de la communauté Layéne est sauvagement bafoué. Et les principaux coupables de ce sacrilège restent là impunis : la DSCOS et ses acolytes (quelques agents de l’administration et probables voire éventuelles grosses pointures personnes physiques et morales) », dénoncent Libasse Diagne et Cie.
Et réclame son dû…
Le regroupement des collectifs des propriétaires de champs et de terrains de la cité Chérif Abdoulaye Thiaw de Malika prolongement VDN3 et les collectifs concernés dialoba « Diallopdigue », famille Maimouna Ba, cité Chérif Abdoulaye Thiaw réclament ce qui leur revient de droit. Le Collectif de Dialoba, rappelle Libasse Diagne et Cie, totalise 2000 parcelles appartenant à 24 familles : 522 propriétaires identifiés, dont plus de 80 émigrés, 98 bâtiments, 7 démolis par DSCOS. « Les autres collectifs sont propriétaires de 1145 parcelles appartenant à 63 familles : 205 propriétaires identifiés 140 bâtiments démolis par la DSCOS », explique en conclusion le Collectif des Propriétaires de Terrains à Diallop digue Malika.