DES SOUTIENS POUR SOKHNA AÏDA DIALLO, INTERDITE DE MAGAL
Jeudi, des femmes de Ngabou (centre-ouest) ont marché en chantant des louanges à son nom tandis que l’Association des imams et arabisants s’exprimait en sa faveur

Interdite de Magal, le plus grand événement de la confrérie mouride, dont elle se réclame, Sokhna Aïda Diallo – veuve de Serigne Béthio Thioune, ancien guide des thiantacônes, un mouvement se réclamant du mouridisme – ne cesse de recevoir de nouveaux soutiens.
Jeudi 1er octobre, des femmes de Ngabou (centre-ouest) ont marché en chantant des louanges à son nom tandis que l’Association des imams et arabisants s’exprimait en sa faveur.
Sokhna Aïda Diallo, la femme qui voulait être guide spirituelle d’une communauté religieuse musulmane, n’a pas fini de faire parler d’elle.
Jeudi 1er octobre, quelques jours après que Serigne Mountakha Mbacké, chef de la confrérie mouride lui a interdit de participer au Magal de Touba – le plus important événement de cette confrérie soufie – refusant par la même occasion tous ses présents, des femmes de Ngabou (centre-ouest) ont organisé une manifestation spontanée pour la soutenir.
« Nous interdisons à Aïda Diallo d’organiser des manifestations et rassemblements ou encore de faire des bâches pour regrouper des gens », avait pourtant déclaré, au nom du khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, le responsable moral du dahira safinatoul amane – une structure en charge de veiller à l’application stricte des directives du chef des mourides – Serigne Modou Lô. Pour lui, « Aïda Diallo n’a toujours pas effectué les recommandations de Serigne Mountakha Bassirou Mbacké qui consistaient à s’aligner derrière le fils aîné de Cheikh Béthio Thioune ». « Ceux qui ne respectent pas ses interdits et recommandations ne sont pas reconnus comme mourides en bonne et due forme », avait-il ajouté.
Soutiens
Malgré cette condamnation et cette interdiction formelles de l’autorité officielle mouride, la veuve de Serigne Béthio Thioune, ancien guide des thiantacônes, un mouvement se réclamant du mouridisme, a reçu un autre soutien de taille : celui de l’Association des imams et arabisants de la cité sainte de la confrérie mouride.