DIARIATOU SEYE LACÈRE LE VISAGE DE SA TANTE
Coups et blessures volontaires
Diariatou Seye est très belliqueuse. Après une dispute avec sa tante qui refuse de quitter la maison de son père, cette fille âgée de 23 ans a eu le toupet de lacérer le visage de celle-ci. La victime, Fatou Ngom s’en est sortie avec une itt de 7 jours. Pour ces faits, la prévenue est condamnée à un mois assorti de sursis.
La tante et sa nièce ont lavé leur linge salle devant la barre des flagrants délits de Dakar. La victime, Fatou Ngom qui a résidé durant 10 ans dans la maison du mari de sa sœur ne voulait pas quitter les lieux. Pour l’obliger à partir, la prévenue Diariatou Seye lui a lacéré le visage. Cela lui a valu hier sa comparution pour «coups et blessures volontaires ayant entraîné une Itt de 7 jours».
Depuis plus de 10 ans, Fatou Ngom habite dans la maison du mari de sa sœur, avec ses enfants. Un jour, le maître des lieux qui était en France, l’a informée de son retour et lui a demandé de libérer la maison. À son arrivée, le propriétaire de la maison a constaté que sa belle sœur n’avait pas l’intention de quitter les lieux. Ses beaux-frères qui sont venus faire la médiation n’ont pas réussi car il s’en est suivi une querelle entre les parties.
La prévenue, Diariatou Sèye s’en est mêlée en se bagarrant avec sa tante. Une première fois elles ont été séparées par leurs voisins mais le lendemain, Diariatou Sèye est revenue à la charge en surprenant sa tante avec une lame. Munie d’un certificat médical, Fatou Ngom ne s’est pas fait prier pour porter plainte contre sa nièce. À la barre, la prévenue a reconnu les faits qui lui sont reprochés sans ambages. La victime, quant à elle, a pardonné à sa nièce. Prenant la parole, le conseil de la partie civile a indiqué que sa cliente était en colère au moment des faits à cause de ses graves blessures, c’est la raison pour laquelle, elle a porté plainte. «La prévenue, qui vit en France a osé dire la vérité malgré la gravité des faits», dit la robe noire qui réclame le franc symbolique. Le parquet a requis l’application de la loi.
Selon la défense, la prévenue a fait amende honorable. «Elle détenait une lame parce qu’elle cousait sa perruque». Mieux, dit-elle, l’acte n’a pas été prémédité. Suite à ces observations, l’avocat de la défense a plaidé une application extrêmement bienveillante de la loi. Rendant son verdict, le tribunal a condamné la prévenue à un (1) mois assorti de sursis.