«EN 2017, 275 ENTREPRISES ONT ÉTÉ FERMÉES»
Toutes les mesures ont été prises à l’avance afin de permettre aux acteurs d’évacuer leur production sans difficultés majeures

Au Sénégal, les entreprises baignent dans un environnement particulièrement hostile qui ne favorise pas leur épanouissement. C’est le principal enseignement à tirer de l’atelier de partage du rapport annuel des statistiques du travail. lors de cette rencontre qu’il a présidée hier, le ministre du travail Samba Sy a affiché son impuissance en soutenant que l’etat est obligé de constater que certaines entreprises n’existent plus.
Au cours de l’année 2017, il a été constaté que 275 établissements ont été fermés. Ces données ont été fournies hier lors de la présentation du rapport annuel des statistiques du travail présidée par le ministre du Travail.
Selon Samba Sy qui a analysé le rapport devant la presse, cette situation ne laisse pas indifférent le Gouvernement, et pour cause. «Nous sommes obligés de constater que certaines entreprises n’existent plus», souligne le ministre. Malgré ce tableau sombre, il refuse de verser dans le pessimisme. D’autant que, dit-il, «en rapportant le nombre d’entreprises fermées aux nombres d’entreprises créées, nous avons un solde positif. Il se traduit aussi en terme de créations d’emplois. Et l’élément de satisfaction majeure qu’on peut tirer, c’est qu’il y a des secteurs qui sont plus rigoureux que d’autres».
Même si le rapport n’est pas total, Samba Sy pense qu’il est suffisamment parlant pour renseigner sur la dynamique au plan national en 2017. «Et nous voyons que notre pays est en train de progresser», indique-t-il.
Par ailleurs, Samba Sy est revenu sur les conflits qui peuvent surgir entre employeurs et employés avant de se montrer rassurant. Car, dit-il, «les contrôleurs de travail sont de plus en plus outillés et de plus en plus nombreux pour pouvoir assumer leur charge. C’est-à- dire voir ce qui ne marche pas, orienter et aider à que cela marche. Ne sous endormons pas en pensant que nous allons être dans une situation idyllique où il n’y aura pas de conflits. Il appartient à tous les partenaires sociaux d’agir pour que ces tensions soient régulées. Qu’il y ait des contentieux, c’est normal, mais il appartient aux administrations du Travail de faire ce qu’il faut pour que ces conflits soient résolus dans le sens de l’intérêt général conformément aux règles en vigueur dans notre pays», explique le successeur de Mansour Sy à la tête du ministère du Travail.
Par ailleurs, le rapport renseigne que le nombre de contrats enregistrés en 2017 est de 56.328. Il estime aussi le nombre de demandeurs d’emplois à 1.446 contre 3.119 en 2016. Le nombre d’accidents de travail est passé de 70 en 2016 à 114 en 2017.