GESTION DES DECHETS SOLIDES, LE PROMOGED SE DÉVOILE AUX COLLECTIVITÉS LOCALES DE THIÈS

Un atelier de partage sur les modalités de mise à disposition des fonds du mécanisme de financement basé sur les résultats et sur l’intercommunalité dans le pôle de Thiès, s’est tenu, ce mercredi 8 décembre 2021, dans la cité du rail, à l’initiative du Projet de Promotion de la Gestion intégrée et de l’Economie des Déchets Solides au Sénégal. Le Promoged qui, lancé par le Chef de l’Etat le 24 juin 2021 sur le site de la décharge Mbeubeuss, ambitionne de renforcer la gouvernance en matière de gestion des déchets solides au Sénégal et d’améliorer les services de gestion des déchets solides dans 138 communes sélectionnées sur le territoire national.
La rencontre, tenue dans le cadre du dialogue territorial enclenché par le Promoged afin de matérialiser la territorialisation de la politique « Sénégal zéro déchet » lancée par le Président Macky Sall, se fixe comme « objectif » de « partager avec les maires, l’ARD et les autorités administratives, des documents » autour du « rapport sur les études de faisabilité », du « modèle de charte produit par le Groupement », des rapports sur « la répartition des allocations » et « le programme des dépenses éligibles ». Selon Ibrahima Diagne, Directeur de Promoged, le projet est mis en place par l’Etat du Sénégal, avec l’appui de la Banque mondiale, l’Agence française de Développement, la Coopération espagnole et la Banque européenne d’investissement, « quatre partenaires qui se sont liés pour prendre en charge la gestion des déchets au Sénégal ». Il dit être venu avec son équipe à Thiès pour « rencontrer l’administration territoriale, les élus territoriaux et les acteurs à la base notamment les structures d’appui aux communes ». Avec comme objectif, d’abord, de partager sur « le Promoged pour que chaque partie prenante ait tous les éléments d’informations » mais aussi de « restituer les études techniques que nous avons déjà effectuées sur le dispositif de gestion des déchets ». Il s’agit notamment de l’identification des infrastructures nécessaires pour la gestion des déchets, mais également des sites. Aussi de l’évaluation des couts de la gestion des déchets. L’occasion a permis de partager sur « la nécessité pour les communes d’aller vers une intercommunalité à l’effet de développer une économie d’échelle ». Aussi, de présenter « un mécanisme innovant, de financement, basé sur les résultats, qui permet de primer les réussites et les résultats atteints par les communes ». L’objectif étant de faire approprier à l’ensemble des parties prenantes les mécanismes et les leviers qui ont été proposés par le Promoged, lequel se trouve être « le levier stratégique du ‘’Sénégal Zéro Déchet’’ qui devra permettre de renforcer la gouvernance du secteur mais surtout d’aller vers l’installation des infrastructures de gestion des déchets ».
Créer jusqu’à 10 mille emplois à travers le Promoged
Le Promoged, pour un montant global de 206 milliards de FCFA, dont les 90% sont orientés sur la mise en place des infrastructures aux normes et la réhabilitation des anciennes décharges, et les 10% restants destinés aux réformes à l’effet d’améliorer la gouvernance du secteur, concerne, dans sa première phase, les 7 régions de Dakar, Thiès, Saint Louis, Matam, Ziguinchor, Kolda et Sédhiou, ce pour une durée de 5 ans au profit de plus de 6 millions d’habitants. L’objectif, selon le directeur Ibrahima Diagne, « c’est de pouvoir créer des emplois directs ». Il explique qu’« aujourd’hui il est prévu déjà au niveau des infrastructures de pouvoir créer jusqu’à 3 mille emplois directs. Et ceci, sans compter les emplois indirects sur toute la chaine de valeur. Au total nous pensons pouvoir créer jusqu’à 10 mille emplois à travers le Promoged. Aussi nous allons impulser l’employabilité par la formation de plus de 20 mille personnes. Les élus locaux, les services techniques municipaux, les acteurs communautaires seront formés sur la gestion des déchets. Les acteurs informels seront appuyés dans l’entreprenariat vert, avec des charretiers, des récupérateurs, entre autres, qui vont être appuyés et encadrés dans le cadre de la transformation de l’économie structurel pour leur permettre de mieux vire de leurs métiers ».
Un impact direct et indirect au bénéfice de toutes les communes de la région
Le directeur du Projet de Promotion de la Gestion intégrée et de l’Economie des Déchets Solides au Sénégal renseigne que « le projet concerne 138 communes à travers le pays dont 37 dans la région de Thiès ». Aussi de faire comprendre que « les retombées vont au-delà des communes bénéficiaires. Pour ces 37 communes de la région nous allons construire des infrastructures communales notamment des points de regroupement normalisés, des centres de regroupement et une mise à disposition d’équipement. Par contre les infrastructures intercommunales qui seront construites, de même que les réformes que nous allons impulser, vont bénéficier à l’ensemble des communes de la région de Thiès ». Pour dire qu’il y a un impact direct et indirect. Ibrahima Diagne d’ajouter : « nous allons avoir un Centre intégré de valorisation des déchets (Civd) pour la région de Thiès, un centre de tri et de transfert qui sera à Mbour pour permettre de collecter les déchets de cette collectivité. Il y aura aussi à peu près une cinquantaine de points de regroupement normalisés qui seront construits dans les différentes communes. Sans compter des camions bennes pour transporter les déchets et les infrastructures du Projet de gestion durable des déchets solides urbains (Pgdsu) au niveau de Tivaouane qui seront capitalisées et renforcées dans le cadre du Promoged ».