GREENPEACE DEMANDE AUX MINISTRES AFRICAINS D’AGIR CONTRE LE PLASTIQUE
L’ONG Greenpeace a profité de la Conférence de négociations des pays les moyens avancés sur le climat pour demander aux ministres de l’Environnement des pays africains d’interdire l’importation du plastique
L’Ong Greenpeace a profité de la Conférence de négociations des pays les moyens avancés sur le climat pour demander aux ministres de l’Environnement des pays africains d’interdire l’importation du plastique. Les ministres africaines de l’Environnement se réunissent à Dakar, depuis le 12 septembre, pour discuter de la conduite à tenir lors de la Cop27 prévue à Charm El-Cheikh, en Egypte, en novembre prochain.
«Alors que les ministres africains de l’Environnement se réunissent au Sénégal cette semaine, nous espérons les voir adopter un plan progressif et ambitieux pour libérer nos communautés de la pollution plastique. Notre continent a l’occasion de présenter un front uni en faveur d’un traité mondial juridiquement contraignant sur le plastique et de fermer les portes de l’Afrique à ceux qui cherchent à déverser leurs déchets plastiques sur le sol africain», a déclaré Awa Traoré, chargée de campagne Océans et Plastique de Greenpeace Afrique, après une décente à la plage de Ouakam hier, jeudi 15 septembre.
Pour motiver sa demande, Greenpeace souligne que la pollution plastique reste une crise mondiale ; mais l’Afrique est confrontée au problème supplémentaire du déversement des déchets plastiques. Les pays du Nord se démènent pour trouver des pays d’Afrique où expédier leurs déchets plastiques, comme en témoigne le récent lobbying de l’American Chemistry Council.
Pis, ajoute l’organisation, «les partisans du plastique à usage unique font pression pour accroître la production et l’exportation de plastique en Afrique. Cela pourrait compromettre les progrès réalisés par les pays pour interdire les produits en plastique à usage unique et lutter contre la pollution. Le leadership de l’Afrique a le pouvoir de permettre le changement nécessaire pour relever ces défis et mettre fin une fois pour toutes à cette façon illégale et néocolonialiste de traiter les déchets». «Nous espérons que nos ministres profiteront de cette occasion pour renforcer la coopération entre les gouvernements de toute l’Afrique et forger ensemble un soutien solide au traité mondial sur le plastique afin de fermer enfin le robinet du plastique pour le bien de nos communautés, de notre climat et de notre continent», a ajouté Awa Traoré.
Greenpeace a trouvé, par ailleurs, «qu’en tant que produit des combustibles fossiles et des additifs toxiques, la production de plastique et son incinération - libère des toxines nocives dans l’environnement qui contribuent à l’augmentation des températures dans le monde. Si la majorité des plastiques à usage unique ne sont pas éliminés, la production de combustibles fossiles se poursuivra, exacerbant ainsi les effets négatifs de la crise climatique. Un traité juridiquement contraignant doit porter sur l’ensemble du cycle de vie des plastiques, de la production à l’élimination, en passant par l’utilisation».