GRÈVE DANS LA JUSTICE, L’HEURE DU BILAN
En plus des énormes pertes financières pour l’État, le fonctionnement au ralenti du service public de la Justice font partie des conséquences de la longue grève dans le secteur de la justice. Celle-ci aura duré 9 semaines.
En plus des énormes pertes financières pour l’État, le fonctionnement au ralenti du service public de la Justice font partie des conséquences de la longue grève dans le secteur de la justice. Celle-ci aura duré 9 semaines.
Le Syndicat des Travailleurs de la Justice (SYTJUST) a déserté les cours et tribunaux depuis bientôt 9 semaines. Pour cause, ils revendiquent une mise en œuvre effective de la réforme du statut particulier des fonctionnaires de la justice. Ladite réforme est entreprise depuis 2019, mis elle connaît un blocage qui dure maintenant depuis 5 ans.
Joint par nos soins, Me El hadji Aya Boun Malick DIOP, secrétaire général du SYTJUST, tire un bilan satisfaisant de cette série de mouvement d’humeur. «Cette grève est suivie par l’écrasante majorité des travailleurs de la Justice. La détermination de nos camarades est sans faille. Ils veulent prendre leur destin en main pour enfin réparer le tort dont ils sont victimes. Tout cela à cause d’une gestion calamiteuse des carrières des fonctionnaires par le ministère de la Fonction publique et du Renouveau du Service public», a-t-il confié à WalfNet.
Le syndicaliste en chef estime que cela fait 9 semaines que le service public de la Justice est bloqué par la grève. Et ses camarades ne comptent pas baisser les armes tant que la totalité des revendications ne seront pas satisfaites. «Les travailleurs de la Justice sont plus qu’engagés à continuer la bataille», fait savoir Me DIOP.
Le patron du SYTJUST accusé le ministre de la Fonction publique, Gallo BA, d’être à l’origine du blocage. «Il refuse sans raison valable d’harmoniser sa position à celle du ministère de la Justice qui a pris l’initiative de surmonter le blocage», accuse-t-il.
Devant une telle situation, seule une intervention pressante du chef de l’Etat, Macky SALL, permet de diligenter le dossier. «Il doit reprendre les choses en main pour faire cesser cette crise. Parce qu’apparemment, elle dépasse les capacités de management du ministre de la Fonction publique», a-t-il conclu.
Parmi les conséquences des grèves, on peut noter le fonctionnement au ralenti du service public de la justice et des pertes financières pour l’État.
Les syndicalistes du secteur de la Justice et corps assimilés demande l’effectivité du passage direct de tous les greffiers à la hiérarchie A2. Et le reclassement direct du personnel de la Justice dans le corps des assistants des greffes et parquets.