GUY MARIUS SAGNA ET SES COMPAGNONS ARRETES PUIS LIBERES
Manifestation devant l’ambassade de France pour exiger l’évacuation de Oumar Watt
Le Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine/ France dégage s’est rassemblé, hier, devant l’ambassade de France à Dakar pour exiger l’évacuation de Oumar Watt qui est dans le coma depuis le 16 septembre après avoir été tabassé par un militaire français. La manifestation, organisée par Guy Marius Sagna, a été violemment réprimée par la police qui a interpellé cinq personnes. Finalement Guy Marius Sagna et ses compagnons ont été libérés.
Depuis son passage à tabac, le 16 septembre, par des militaires français, Oumar Watt se trouve dans le coma. Son état de santé révolte sa famille ainsi que le collectif dirigé par Guy Marius Sagna, en l’occurrence le Front pour une révolution anti impérialiste populaire et panafricaine/ France dégage (Frapp). Ce Collectif a décidé de porter le combat pour exiger l’évacuation de la victime à l’étranger.
C’est ainsi que Guy Marius Sagna et ses camarades se sont rassemblés devant l’ambassade de France à Dakar pour tenir un point de presse, afficher le refus du Frapp de laisser impunément un militaire français s’en prendre à un Sénégalais. Ils demandent également l’évacuation de Oumar Watt et exigent le départ de l’armée française du Sénégal dans les meilleurs délais. Mais c’était sans compter avec les forces de l’ordre qui sont intervenues pour disperser les manifestants. Les policiers ont sévèrement réprimé la manifestation.
D’ailleurs, Alioune Badara Mboup (membre du Frapp) a été violenté par un policier qui lui a administré un violent coup. Mboup a été acheminé à l’hôpital Le Dantec. Tandis que le limier est dépeint comme un coutumier des faits. Les autres membres du collectif ont été arrêtés et conduits au commissariat du Plateau. Il s’agit de Guy Marius Sagna, de Ablaye Diallo, de Mansour Diatta, de Thierno Diallo et de Pa Moussa Camara. Mais, ils ont, tous, été libérés dans la soirée. Depuis la violente agression subie par Oumar Watt, le Frappa pris sa défense. D’ailleurs, le collectif avait envisagé, dans un premier temps, de marcher le 29 septembre dernier de la Place de la nation à la Rts pour exiger que justice soit faite dans cette affaire et demander l’évacuation de jeune Oumar Watt à l’étranger.
Le préfet avait interdit cette manifestation. Dans son arrêté, l’autorité préfectorale arguait que l’affaire était pendante devant la justice et disait craindre des risques de troubles à l’ordre public, d’infiltration et de tentative de discrédit d’une institution publique. Le Frapp avait également introduit une lettre d’information pour marcher de la Grande mosquée à l’ambassade de France au Sénégal. Cependant, pour les motifs évoqués plus haut, le préfet avait interdit la manifestation.
En plus de l’arrêté Ousmane Ngom, «le Frapp savait que le président Macky Sall était l’homme de l’impérialisme français. Mais interdire une manifestation devant l’ambassade de France au Sénégal avec entre autres motifs, tentative de discrédit d’une institution publique : le Président Macky Sall et son administration touchent le fond de la collaboration antinationale», tonne le Collectif France dégage qui estime que le militaire français en prison est mieux traité que leur compatriote Oumar Watt admis dans une structure de santé ou le scanner est tombé en panne. Cette interdiction, s’émeut le Frapp, «est d’autant plus scandaleuse que le Président Macky Sall a participé à une manifestation à Paris pour dire «je suis Charlie».
Pendant ce temps, son préfet interdit que des Sénégalais manifestent dans leur propre pays en disant : « je suis Oumar Watt ». Le plus cocasse dans cette interdiction, c’est que la police de la Médina n’a même pas fait semblant d’enquêter. Aucun des membres du Collectif n’a été convoqué pour enquête », fustige le Frapp/ France dégage. En tout cas, le Collectif persiste à demander l’évacuation de Oumar Watt, mais aussi la libération de Guy Marius Sagna et de ses camarades interpellés par la Police.