IL ÉTAIT UNE FOI, SERIGNE SALIOU MBACKE
28 décembre 2007 – 28 décembre 2020. Voilà 13 ans déjà que disparaissait le cinquième Khalife de Bamba. A son compte un long khalifat : 17 ans (1990-2007) à la tête du Mouridisme, sans qu’on puisse lui reprocher grand-chose
28 décembre 2007 – 28 décembre 2020. Voilà 13 ans déjà que disparaissait le cinquième Khalife de Bamba. Serigne Saliou Mbacké a à son compte un long khalifat : 17 ans (1990-2007) à la tête du Mouridisme, sans qu’on puisse lui reprocher grand-chose.
Vendredi 28 décembre 2007, Serigne Saliou Mbacké quitte ce bas monde à l’âge de 92 ans. Dernier fils de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké à avoir occupé le khalifat (17 ans), celui que l’on surnommait « Borom Jamono » a vu le jour en 1915 à Diourbel.
Il a fait de l’éducation son occupation continue. En effet, ses daaras où les étudiants travaillent dans les champs éparpillés à travers le pays datent de plus d’un demi-siècle. Dans ses écoles, l’enseignement du Coran et l’éducation religieuse étaient associés au travail pour indiquer qu’il s’agissait d’activités inséparables. Serigne Saliou a fait du Mouridisme une voie soufie connue actuellement à travers le monde entier.
L’apprentissage du travail chez les jeunes leur confère la conscience qui permet à l’homme de s’accomplir, d’être utile à lui-même et à la communauté. Quant à l’éducation, elle a pour but dans ces « daaras » de faire connaître aux jeunes disciples le sens de la vie, les règles de comportement dans la société, les normes spirituelles et morales dont l’observation assure à chacun la sauvegarde de son humanité.
Serigne Saliou fondateur de plusieurs daraas destinés à la mémorisation du Saint Coran, l’éducation et l’apprentissage de la vie, il mettra aussi l’accent sur les sciences religieuses car pour Serigne Saliou, la foi en Dieu est la principale dimension de l’homme. Cette entreprise d’éducation, qui s’adressait à des milliers d’élèves était entourée du plus grand soin de la part de Serigne Saliou qui y consacrait d’énormes ressources, donnant ainsi le signe d’un engagement personnel, profond.
Décrit comme un éducateur hors pair, un travailleur et un soufi affirmé, Serigne Saliou Mbacké avait une maîtrise des rouages de l’éducation religieuse. Serigne Saliou était également connu pour avoir été un grand producteur agricole avec notamment Khelcom sur une surface de 45 000 hectares.
Il reprit de nombreux travaux de rénovation aussi bien internes qu’externes de la mosquée et la construction de l’université islamique qu’avait entamée son frère aîné Abdoul Ahad Mbacké, l’assainissement de la ville de Touba. Serigne Saliou Mbacké est inhumé dans l’enceinte de la grande mosquée de Touba.