UN DIPLÔME DE GUERRE DONT RÊVENT TOUS LES OFFICIERS DU MONDE
Le Sénégal inaugure, ce jeudi, son Institut de défense composé d’une Ecole d’état major (Eem), d’une Ecole supérieure de guerre (Esg) et d’un Centre de doctrine (Cd)
A l’instar des pays aux traditions militaires établies comme les Usa, la France, les Usa, le Maroc, l’Angleterre, la Chine, la Russie, l’Allemagne, l’Egypte, la Turquie etc., le Sénégal inaugure, ce jeudi, son Institut de défense composé d’une Ecole d’état major (Eem), d’une Ecole supérieure de guerre (Esg) et d’un Centre de doctrine (Cd). A cet effet, le président de la République Macky Sall, Chef Suprême des armées, se rendra au Camp Général Idrissa Fall ex-Leclerc, situé juste en face du siège de notre journal, pour y présider la cérémonie inaugurale. Sans doute, l’Ecole supérieure de guerre (Esg) sera-t-elle la filière d’excellence et de prestige la plus convoitée par nos cadres militaires et ceux du continent puisque tout officier rêve d’un diplôme de guerre.
Presque 60 ans après l’Indépendance, l’heure d’avoir notre propre école de guerre a enfin sonné ! Ce, à l’instar des grands pays aux traditions militaires établies comme les Usa, la France, les Usa, le Maroc, l’Angleterre, la Chine, la Russie, l’Allemagne, l’Egypte et la Turquie. Cette nécessité de disposer de notre propre école de guerre, le président de la République Macky Sall, Chef suprême des armées, l’avait bien compris lorsqu’il signait il y a quelques mois un décret portant création de l’Institut de défense du Sénégal (Ids) composé d’une Ecole d’état major (Eem), d’une Ecole supérieure de guerre (Esg) et d’un Centre de doctrine (Cd). Justement, en mode « fasttrack », cette académie militaire implantée dans l’enceinte du Camp « Général Idrissa Fall » ex Leclerc à Dakar sera inaugurée, aujourd’hui, par le chef de l’Etat.
Parmi les trois filières de ce pole d’enseignement militaire, l’Ecole supérieure de guerre (Esg) sera, sans doute, la plus attractive et la plus convoitée des officiers. En effet notre école de guerre, comme tout établissement militaire de ce genre, a pour mission de préparer les meilleurs officiers (commandants) et officiers supérieurs (colonels), après concours, à assumer des responsabilités d’état-major, de commandement et de direction au sein de leur corps d’appartenance. Comme quoi, les officiers de l’Armée, de la Gendarmerie et des Sapeurs-pompiers n’auront plus besoin d’aller faire leur diplôme d’école de guerre à l’étranger où les places sont très limitées. Tout officier supérieur rêve d’être admis dans une école de guerre. Et n’importe laquelle ! L’essentiel, c’est de rejoindre une « Ecole de Guerre ». Parce que la formation qui y est dispensée ouvre toutes les portes et fenêtres vers la haute hiérarchie militaire.
Tout le monde s’accorde à reconnaitre qu’aucune porte ne peut être fermée ou ne doit être fermée pour tout officier des armées de Terre, Air et Mer ayant fait une école de guerre dont le concours pour y entrer est à la fois trop difficile et très pointilleux sur l’excellence interdisciplinaire. Quant aux officiers qui ratent ce concours, ou qui ne le passent pas, ils sont certains de ne jamais être en mesure de postuler aux étoiles d’officier général. Il est vrai qu’il n’y a aucune loi ou règlement militaire disant que le diplôme de l’école de guerre fait partie des critères pour toucher les étoiles. Certes, il s’agit d’une parole de bidasse ! Mais, le diplôme de guerre renforce les critères d’accession aux fonctions de général bien que l’obtention des étoiles relève du seul pouvoir discrétionnaire du président de la République, Chef suprême des Armées.
Général Bigeard ou l’exception française !
Selon un ancien général des armées sénégalaises, rien ne peut remplacer l’école de guerre où l’officier est formé, renseigné, moulé et instruit à exercer des responsabilités jusqu’au plus haut niveau de la hiérarchie des armées (Terre, Air et Mer) ainsi que dans toutes les structures internationales et organisations de défense. « Donc vous conviendrez avec moi que celui qui fait l’école de guerre aura 95 % de chances d’être nommé, un jour, général dans une Armée qui se respecte !
En tout cas en France, le diplôme de l’école de guerre fait partie des critères de proposition au grade de général. Si mes souvenirs sont exacts, le général Marcel Bigeard est, jusque-là, le seul général français n’ayant pas fait l’école de guerre. D’ailleurs, il constitue l’exception dans l’histoire des forces armées françaises » nous explique cet officier-général à la retraite. Toujours est-il qu’au sortir d’une école de guerre où l’on forme les grands chefs militaires, l’officier supérieur ou le futur général est outillé dans tous les domaines civils et militaires. Car, il est doté d’aptitudes professionnelles et de savoir-faire pour analyser et résoudre avec efficacité et rapidité toute situation délicate en temps de guerre comme en temps de paix. L’Institut de défense du Sénégal (Ids) que le président de la République inaugure, ce matin, au Camp « Général Idrissa Fall » permet donc à notre pays d’être complet sur le plan de la formation de ses ressources humaines militaires.
En effet, du « gobi » jusqu’au colonel, il n’est plus besoin d’aller à l’étranger pour acquérir les connaissances et aptitudes requises. Sauf pour se perfectionner ou profiter des possibilités qu’offre la coopération bilatérale avec de grandes puissances militaires. Mais là, évidemment, c’est autre chose !