LA GALÈRE DES TRAVAILLEURS POLYVALENTS
Un collectif, composé du Front anti-APE, de Y En A Marre, de Yoonu Askan Wi, de Moom Sa Reew, de Nittu Dëgg, demande à l'État de respecter ses engagements vis-à-vis des travailleurs polyvalents de la Case des tout-petits sans salaire depuis 8 mois
Le Forum social sénégalais, le Front anti-Ape anti-Cfa, Y en a marre ou encore Yoonu Askan Wi, entre autres, figurent dans la liste des organisations dudit collectif de soutien aux agents de la Case des tout-petits.
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, les organisations signataires indiquent que « 200 travailleurs animateurs polyvalents des cases des tout-petits, qui ont terminé leur formation diplômante en décembre 2016 et qui travaillent à nouveau dans les Cases des tout-petits depuis janvier 2017, sont sans salaire depuis 8 mois ».
Face à cette dure situation, les organisations signataires, dont Moom Sa Réew, Mouvement panafricain de l’Ucad ou encore Nittu Deug, «rappellent que l’Etat du Sénégal s’était engagé à les envoyer en formation diplômante après 2 ans de bénévolat dans les cases».
Pourtant, déplorent-elles, «après la fin de la formation diplômante, ils devaient retourner dans les Cases des tout-petits où ils devaient commencer à percevoir leur salaire. Mais, leur calvaire durera entre 5 et 9 ans sans salaire, avant d’aller en formation diplômante».
Informant qu’une délégation d’animateurs polyvalents est arrivée ce samedi 16 septembre 2017 à Dakar, la note rapporte que «le secrétaire général de l’Agence nationale de la Petite-Enfance et des Cases des tout-petits les recevra ce mercredi 20 septembre». Estimant faible le taux brut de 20% de préscolarisation, les défenseurs des intérêts des animateurs polyvalents soutiennent que «la petite enfance mérite un meilleur traitement».
A en croire la note signée par les organisations du collectif, «une délégation d’animateurs polyvalents était venue à Dakar pour exiger l’envoi en formation diplômante de 219 d’entre eux. Leur lutte qui avait occasionné des gardes-à-vue au niveau de la brigade de gendarmerie de la Foire, avait permis de gagner cette bataille», rappelle le document, qui ajoute qu’en 2013, «neuf animateurs polyvalents de Tambacounda avaient été déférés à la Maison d’arrêt et de correction pendant cinq (05) jours puis présentés au tribunal et relaxés pour les mêmes problèmes».
Poursuivant, les organisations signataires «demandent au gouvernement de payer dans les meilleurs délais, les huit (08) mois qu’il reste devoir à ces animateurs polyvalents et le paiement régulier de leurs salaires, mais aussi de prendre toutes les dispositions afin que les 219 animateurs polyvalents qui vont finir leur formation au mois de décembre 2017, ne vivent pas la même situation».