LA GENDARMERIE LIVRE SA VERSION DES VIOLENCES À CAP SKIRRING
De violents affrontements ont opposé samedi les populations et les forces de l’ordre. Les populations protestaient vigoureusement contre la pénurie d’eau chronique qu’elles vivent
De violents affrontements ont opposé ce samedi à Cap Skirring les populations et les forces de l’ordre. Les populations protestaient vigoureusement contre la pénurie d’eau chronique qu’elles vivent. La Gendarmerie a tenu à rétablir les choses en livrant sa version des faits, tandis qu’il est annoncé que cinq responsables rencontrent ce mardi le procureur de Ziguinchor sur cette affaire.
Les échauffourées de ce samedi entre les forces de l’ordre et les populations de Cap skirring qui dénonçaient un manque d’eau chronique dans la zone s’explique par le fait que la manifestation n’a pas été autorisée par le sous-préfet de Cabrousse. seulement les populations entendaient braver cette interdiction pour tenir leur manifestation. La Gendarmerie à travers sa cellule de communication a donné sa version des faits de cet événement. « Le samedi 30 mai 2020, une partie de la population de la commune de Cap-Skiring, a organisé une manifestation publique, occasionnant de graves troubles à l’ordre public, en dépit de l’interdiction du sous-préfet de Cabrousse. Les manifestants ont envahi illégalement, la place publique de la commune où se déroulait la distribution de l’aide alimentaire d’urgence à 08h30.
Devant des manifestants composés essentiellement de jeunes, déterminés à en découdre et opposant une violente résistance, la brigade de gendarmerie de Cap-Skiring a fait usage de la force pour rétablir l’ordre sur réquisition du sous-préfet » indique le communiqué de la cellule de communication de la gendarmerie. « Faisant preuve toutefois de calme et de discernement, les commandants de brigade et du peloton spécial ont agi de façon progressive et proportionnelle, dans le cadre des dispositions de la loi 69-29 du 29 avril 1969 relative à l’état d’urgence et la loi 70-37 du 13 octobre 1970. Le bilan des opérations est de trois (03) blessés évacués à l’hôpital de Ziguinchor du côté des manifestants, et trois (03) du côté des gendarmes de la brigade ainsi que deux (02) véhicules de l’unité endommagés. Par ailleurs, seize (16) manifestants, interpellés pour participation à une manifestation interdite, attaque et résistance avec violences et voies de faits envers la force publique, ont été par la suite relaxés sur instructions du parquet de Ziguinchor.
Le Haut commandant de la Gendarmerie nationale appelle les populations au calme et au respect des mesures édictées par les autorités administratives, conformément aux lois et règlements en vigueur » conclut le document. par ailleurs selon diverses sources notamment Léral.net, le procureur de Ziguinchor avait programmé de rencontrer ce mardi les cinq responsables (Matar Tendeng, Chérif Badji, Abdourahmane Diallo, Lamine Biaye et Sékou Diatta) convoqués et le procureur de Ziguinchor se fera demain mardi. La rencontre devait avoir lieu hier lundi, mais à cause du férié, elle a été décalée. C’est lors de leur présence à la brigade de gendarmerie du Cap Skirring que les pandores leur ont fait savoir cette déprogrammation. Du coup, ils sont retournés chez eux. Ces cinq responsables seront certainement au parquet de Ziguinchor ce mardi La situation est revenue au calme à Cap Skirring et les activités commerciales ont repris malgré la fermeture de la saison touristique.
Néanmoins, il faut signaler que les pandores continuent leur patrouille. La femme qui a été atteinte puis évacuée à l’hôpital régional de Ziguinchor, a pu récupérer son œil. Selon Abba Diédhiou, les blessés se portent mieux selon toujours Léral.net