LA PRESENCE DE LA GRIPPE AVIAIRE CONFIRMEE
La mort mystérieuse de 750 pélicans au Parc des oiseaux de Djoudj, le 23 janvier dernier, est due à la grippe aviaire
Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall, a reconnu hier, vendredi 29 janvier, que la grippe aviaire est à l’origine de la mort de centaines de pélicans au Parc des oiseaux de Djoudj. Les mesures conservatoires nécessaires sont en train d’être prises, informent par ailleurs ses services.
La mort mystérieuse de 750 pélicans au Parc des oiseaux de Djoudj, le 23 janvier dernier, est due à la grippe aviaire. La confirmation est du ministre de l’environnement et du développement durable, Abdou Karim Sall. «ll s’agit de l’Influenza aviaire de type A, qui est un sous-type de la grippe H5N1, communément appelée grippe aviaire. Aussitôt, nous avons pris une batterie de mesures allant de l’interdiction de l’accès au parc, la suspension des balades en pirogue sur le long du marigot, la destruction des carcasses et des déchets, le renforcement de la surveillance du parc et la sensibilisation des agents et des populations par rapport aux dispositions à prendre.
La propagation peut aller beaucoup plus vite. Ça peut même dépasser les frontières», a-t-il affirmé. Selon toujours, Abdou Karim Sall, la maladie serait présente dans beaucoup d’autres pays de la sous-région. Il annonce également, l’envoi d’une mission technique sur le site aujourd’hui, samedi 30 janvier 2021, une délégation qui sera conduite par le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Aly Saleh Diop. Un communiqué reçu du ministère de l’Environnement et du Développement durable assure que «le foyer est circonscrit uniquement au niveau du Parc national des oiseaux du Djoudj».
A cet effet, précise la source, «les mesures conservatoires déjà prises ont été renforcées». Il s’agit notamment de l’interdiction de l’accès au Parc au grand public, la suspension des balades en pirogue le long du marigot du Djoudj, la destruction des carcasses et des déchets avec l’aide du Service d’hygiène de Saint-Louis, le renforcement de la surveillance au niveau du Parc et la sensibilisation des agents et des populations périphériques sur les mesures de biosécurité à observer. «Par ailleurs, en collaboration avec le ministère de l’Elevage et des Productions animales et celui de la Santé et de l’Action sociale, un plan de riposte est en train d’être élaboré pour circonscrire et éradiquer l’épizootie», signale le communiqué.
Pourtant, le directeur des Parcs nationaux, le colonel Bocar Thiam, avait auparavant écarté la thèse de la grippe aviaire. «Chez les piscivores, on ne parle pas de grippe aviaire», avait-il indiqué à plusieurs médias.
Pour rappel, en début de semaine, (mardi 26 janvier) les services du ministère de l’Environnement et du Développement durable, avait envoyé une note à la presse en disant que «le 23 janvier 2021, à la suite d’une patrouille effectuée par les agents du Parc national des oiseaux de Djoudj, il a été constaté une mortalité de 750 pélicans blancs dont 740 jeunes et 10 adultes».
Et le document de relever que «durant la période de migration et de forte concentration des oiseaux d’eau au Parc nationale des oiseaux de Djoudj (Pnod), il arrive que des cas de mortalités soient signalés chez les populations de pélicans, notamment parmi les juvéniles», lisait-on dans le texte, minimisant ainsi tout risque de présence de la grippe aviaire sur les lieux.
Le communiqué avait ajouté que «le directeur des Parcs nationaux a effectué une mission au cours de laquelle il a instruit le docteur vétérinaire, conservateur de la réserve spéciale de faune de Gueumbeul d’effectuer l’autopsie sur place et de faire des prélèvements qui sont envoyés au Laboratoire national de l’élevage et de recherche vétérinaire (Lnerv).» C’est donc après ces analyses que la présence de la grippe aviaire est reconnue.
A signaler donc que le Parc de Djoudj est le deuxième lieu où la grippe aviaire s’est déclaré, en l’espace de quelques jours, au Sénégal, d’après les déclarations officielles. Tout au début de ce mois de janvier, 42.000 volailles ont été abattues dans une ferme à Pout, ceci après que 60.000 cas de grippe aviaire eût été confirmés dans cette même ferme.