LA PRÉSIDENTIELLE ET CRIMES
Entre janvier et octobre 2023, une quinzaine d’enfants sont tués à Dakar et dans les régions. La vague d’enlèvements de mineurs, parfois suivis de meurtres, prennent l’ascenseur, à l’approche de chaque élection présidentielle.
Entre janvier et octobre 2023, une quinzaine d’enfants sont tués à Dakar et dans les régions. La vague d’enlèvements de mineurs, parfois suivis de meurtres, prennent l’ascenseur, à l’approche de chaque élection présidentielle. 2012, 2019 et les années électorales précédentes n’ont pas fait exception.
Dernier cas, le 14 août 2023. Sam Notaire s’est réveillée dans la consternation, suite à la découverte du cadavre de Fallou NDIAYE, 5 ans. Son corps a été retrouvé sur une terrasse, baignant dans une mare de sang.
En début d’année, K. DIAGNE, une fillette de 6 ans et son cousin B. M. FAYE (3 ans) ont été victimes d’une mort atroce. Le drame s’est passé à Tivaouane, le 4 janvier dernier. Le corps du garçon a été retrouvé au fin fond d’un puits. Quant à la fillette, sa tête a été fracassée et de nombreuses blessures retrouvées sur son corps.
Alors que l’on n’a pas fini d’épiloguer sur le talibé de 15 ans poignardé à mort à Thiès durant la même période, le même drame a eu lieu à Touba. S. Fam (13 ans) a été tué par son propre frère. C’est toujours à Touba que le sieur Bara TALL a égorgé ses deux enfants.
Au mois de février, un talibé du nom de M. CISSE (13 ans) a été battu à mort. Que dire du cas de Fallou FALL (14 ans) mortellement poignardé à la nuque, à Yarakh. Dans le nord du pays à Medina Yoro Foula, un jeune berger de 8 ans a été retrouvé dans les buissons. Et pour couronner le tout, un autre enfant a été retrouvé mort à Mbao.
Depuis le début de l’année 2023, les meurtres d’enfants font légion. On en compte au moins une dizaine à travers le pays. Certains de ces homicides relèvent certes de l’insécurité ou d’un crime odieux ou crapuleux. Mais il n’en demeure pas moins qu’il existe des cas qui ressemblent de fort belle manière à des crimes rituels ou «sacrifices humains». Une pratique récurrente à l’approche d’une élection présidentielle, au Sénégal.
On se rappelle qu’en 2012, le petit Maodo Malick POUYE (6 ans) a été égorgé et son corps qui comportait 7 trous a été jeté devant le cimetière Abattoir de Soumbédioune. La jeune écolière Seynabou SECK l’a aussi été en ce sens auparavant. Un chien qui errait dans un verger à Keur Ndiaye LO a déterré son cadavre sans tête ni pieds. Des crimes restés impunis. Jusqu’à ce de jour. D’où l’urgence, pour les parents, d’accroître la surveillance des enfants, en cette période.
Ils s’y ajoutent les autres cas qui passent sous silence. De même que la recrudescence de l’infanticide dans la capitale et dans les régions. Le dernier cas dont la presse de ce mardi 10 octobre 2023 a fait allusion à lieu à la cité Asecna de Yeumbeul où deux fœtus ont été découverts dans une fosse septique.