L’ADMINISTRATION PUBLIQUE, L’ÉCONOMIE, LE COMMERCE AU RALENTI
Les Sénégalais, fêtards devant l’Eternel - Plus de 48 heures après la célébration de l’Aïd el-Kebir (Tabaski), l’administration publique, l’économie et le commerce roulent au ralenti à Dakar
Les Sénégalais, fêtards devant l’Eternel. Plus de 48 heures après la célébration de l’Aïd el-Kebir (Tabaski), l’administration publique, l’économie et le commerce roulent au ralenti à Dakar, comme on l’a constaté hier vendredi, aux ministères de l’Economie, des Finances et du Plan, de l’Enseignement supérieur, de l’Energie, des Mines, de l’Education national, à la Chambre de commerce.
Au deuxième jour après la célébration de la plus grande fête musulmane, l’administration publique est remarquablement affectée par l’absence des agents mais également par l’affluence des usagers. Dans les couloirs des ministères de l’Enseignement supérieur, de l’Energie et dans bien des bureaux pas de mouvements. Quelques agents trouvés ici ou là meublent leur bureau, la plupart entrain de surfer sur internet à partir de leurs ordinateurs de bureau ou sur leurs smartphones.
Apparemment, rien ne présage une bonne reprise et un sérieux dans le traitement des affaires publiques. Sur l’avenue Faidherbe jadis remplie de monde, c’est le calme plat. Les occupants ne sont pas au rendez-vous. La circulation est très fluide. A la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad), les guichets d’accueil sont fermés. Même constat dans les bureaux. A l’entrée les agents de sécurité assurent leur mission. L’ambiance est maussade.
A la place de l’indépendance, cœur de la ville de Dakar où s’agglutinent de grands immeubles Seules les banques fonctionnent. La quasi-totalité des grandes surfaces (cantines) sont fermées. On note quelques marchands ambulants cherchant désespérément le moindre client. L’on constate également la présence de quelques sachets plastiques et flaques d’eau qui décorent le centre-ville, notamment avenue Ponty. Ce petit désordre est le fruit de la deuxième pluie tombée la nuit du jeudi au vendredi, à Dakar, depuis le début de l’hivernage.
Au ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, le constat est le même. Tous les agents ne sont pas au rendez-vous. Et les places de stationnement inoccupées l’illustrent bien. A l’heure de la prière quelques-uns seulement sont sortis des bureaux. Là aussi, le grand mouvement habituel n’est pas au rendez-vous. Les usagers sont aux abonnés absents. Même situation au ministère de l’Education nationale, et au ministère de l’Industrie et de la Petite et moyenne industrie.
A Sandaga, les marchands sont bien présents, pistant le moindre regard des passants. Sur l’avenue Lamine Guèye, seules quelques cantines sont ouvertes. Sur cet axe, naturellement difficile d’accès, point de bouchons. Quelques voitures en réparation occupent les artères. L’activité économique est au point mort.
Toutefois, remarque-t-on, les agents des organismes internationaux, d’Organisation non gouvernementale (Ong) sont bien au rendez-vous. Ceux rencontrés à l’heure de la prière du vendredi sont proactifs. «Nous ne connaissons pas ce laisser-aller noté dans l’administration publique. Dans les organismes, c’est vraiment du sérieux. Aucune absence non avisée et autorisée n’est permise», s’est ainsi ouvert sous anonymat un agent.