L’AMBASSADE DE LIBYE PARLE «D’UNE CABALE» CONTRE SON PAYS
Vente aux enchères de migrants Africains
La situation qui prévaut en Libye continue de susciter des réactions en conférence de presse jeudi dernier, le chargé d’affaires de l’ambassade de Libye a soutenu que les images montrées sur la télévision Cnn, sont une opération criminelle menée par les bandes locales et internationales.
« Ce qui a été diffusé sur la chaîne de télévision américaine et qui ressemble à une opération de vente aux enchères d’êtres humains est une opération criminelle menée par des bandes locales et internationales», a déclaré le chargé d’affaires de l’Ambassade de Libye.
Selon Fergani Ali Abdel Jali qui dénonce, dans la foulée, «une campagne médiatique et politique contre son pays, ces allégations sont non fondées». Ce qui a été considéré comme une vente d’êtres humains, estime-t-il, « est en réalité, une opération de trafic d’êtres humains organisé avec la collaboration de bandes internationales transfrontalières qui imposent un chantage aux émigrés sur leurs frais de transport, cela est prouvé par la modique somme exposée dans la vidéo et qui ne dépasse pas un mois de salaire en Libye d’un travailleur émigré s’occupant des travaux de pâturage, de nettoyage ou de travaux de techniciens d’atelier».
Toujours dans ses explications, le chargé d’affaires de l’Ambassade de Libye a affirmé que «le Gouvernement de réconciliation Nationale (Grg), dirigé par Faez Al Sarraj (reconnu par la communauté internationale) a chargé les autorités compétentes à mener une « enquête circonstanciée sur cette question afin de découvrir la vérité, informer l’opinion publique nationale et internationale de ses dimensions et de traduire les personnes impliquées devant la justice».
Toutefois, il estime qu’ «au cas où s’avère que le délit relèverait du trafic d’êtres humains sur la base d’un accord conclu entre les trafiquants et les émigrés clandestins, cela constituerait un crime contre la Libye et sa souveraineté et entraînerait pour tous ceux qui participeraient à ce trafic, l’emprisonnement ». Ali Abdel Jalil a également rappelé que la Libye «conformément aux enseignements de l’islam et son engagements à l’égard des conventions et chartes internationales garantissant les droits de l’homme qu’elle a signées, refuse et condamne toutes formes de pratiques, violant la dignité humaine ou abaissant l’homme et transgressant ses droits dans le monde ». Toutefois, il est à noter que cette sortie du chargé d’affaires de l’Ambassade de Libye fait suite à la diffusion d’un reportage sur la vente d’une douzaine de migrants, cédés par des passeurs pour des sommes allant de 500 à 700 dinars libyens (environ 300. 000 FCFA), en Libye, non loin de la capitale, Tripoli.