LE CORPORATISME NE DOIT PAS SERVIR A GARANTIR L'IMPUNITE
L'affaire Astou Sokhna, du nom de la femme morte en couches à l'hôpital régional de Louga, continue de susciter de vives réactions, notamment du côté de la société civile.
L'affaire Astou Sokhna, du nom de la femme morte en couches à l'hôpital régional de Louga, continue de susciter de vives réactions, notamment du côté de la société civile. En effet, Seydi Gassama, directeur exécutif d'Amnesty international au Sénégal, a demandé, ce samedi, des éclairages sur ce décés.
"Il appartient à la justice, sans pression, de faire la lumière sur l'affaire Astou Sokhna et de prononcer les sanctions prévues par la loi si la faute est établie", a-t-il écrit sur Twitter.
Face à la presse, ce jeudi, les syndicats de la Santé ont defendu leurs collègues incriminés dénonçant les "mesures prises à la va-vite" notamment à l'encontre du désormais ex-directeur de l'hôpital Amadou Sakhir Mbaye. Ils ont également exigé une autopsie sur le corps de la défunte (déjà inhumée) pour tirer cette affaire au clair.
Mais, le défenseur des droits de l'Homme de faire comprendre que "le corporatisme ne doit pas servir à garantir l'impunité à des agents fautifs, quelque soit le corps de métier".
En plus clair, insiste M. Gassama, le décès de la dame Astou Sokhna ne doit pas rester impuni, les personnes fautives doivent être sanctionnées.
"La dignité du personnel médical et le respect qui lui est dû ne sont pas en cause. Des agents sont présumés avoir fauté et cela a eu pour conséquence une perte de vie humaine. Il est normal que les citoyens s'indignent et demandent justice", a-t-il déclaré.