LE DIRECTEUR DE LHOPITAL REGIONAL DE ZIGINCHOR SE DISCULPE
«Tout malade qui arrive doit être pris en charge par l’hôpital. Mais dès que l’urgence est levée, le patient doit se prendre en charge»
Lors de l’évacuation des 49 blessés de l’accident survenu le 17 aout dernier à Badiouré, les parents de ces derniers ont élevé la voix pour dénoncer le traitement et la prise en charge des victimes. Cependant, le directeur de l’hôpital régional de Ziguinchor, Dr Martial Coly Bop, n’a pas tardé à balayer d’un revers de la main ces accusations. Pour lui, le personnel s’est beaucoup donné pour sauver des vies.
Le 17 aout dernier à 8 heures, s’est produit un terrible accident à hauteur de Badiouré, village situé dans le département de Bignona. La gravité du choc a provoqué la mort de cinq personnes, les trois sur le coup, et les deux autres au centre de santé de Bignona et à l’hôpital régional de Ziguinchor. Au total, 49 blessés ont été admises au service des urgences de l’hôpital de Ziguinchor. Et neuf parmi eux ont été évacués à Dakar vers l’hôpital Principal et l’Hôpital Général de Grand Yoff (Hoggy).
Toutefois, les populations ont fustigé le retard noté dans la prise en charge des malades qui, à les en croire, sont restés pendant des heures sans être internés. Elles accusent l’hôpital d’avoir arrêté de leur fournir gratuitement des médicaments.
Face à ces accusations, Dr Martial Coly Bop s’est empressé d’apporter des éclaircissements. «Tout malade qui arrive doit être pris en charge par l’hôpital. Mais dès que l’urgence est levée, le patient doit se prendre en charge», a indiqué le directeur de l’hôpital hier lors de son face-à-face avec la presse.
«Nous avons commencé des investissements avec la réhabilitation du bâtiment principal. Et, l’exigence était de faire démanger tous les services qui se trouvaient dans ce bâtiment, vers un autre qui vient d’être construit. Dès lors, tous les services ont y été déménagés. A un moment donné, le bâtiment suinte. Une situation qui ne cadre pas du tout avec les interventions chirurgicales, car des infections pourraient toucher les malades», a affirmé Dr Martial Coly Bop qui explique, par là, le non fonctionnement du bloc opératoire qui devait recevoir les blessés pour des opérations chirurgicales. Ce contexte, indique le directeur de l’hôpital régional, ne permettait pas d’utiliser les salles du bloc opératoire.
Pour M. Bop, tous les cas d’urgence ont été gérés dans le strict respect des normes exigées en la matière. «Après évaluation de l’état de santé des patients accidentés, etla gestion de l’urgence, les chirurgiens ont jugé nécessaire d’opérer vingt deux d’entre eux», précise Dr Martial Coly Bop avant d’ajouter : «huit accidentés nécessitant une intervention chirurgicale immédiate, ont pu être opérés à l’hôpital de la Paix par les chirurgiens de l’hôpital régional dont le bloc opératoire était hors service». Dans la même veine, Dr Bop estime que les cinq blessés restants seront incessamment opérés.