POUR DES NEGOCIATIONS SUR LES 22 MESURES CONTRE L'INSÉCURITÉ ROUTIÈRE
Le président de la chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar, Abdoulaye Sow, souhaite l’ouverture de négociations sur les 22 mesures prises par le Gouvernement pour réguler le transport routier.
Le président de la chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar, Abdoulaye Sow, souhaite l’ouverture de négociations sur les 22 mesures prises par le Gouvernement pour réguler le transport routier. Cette déclaration a été faite hier lors du vote du budget 2023 de l’institution consulaire qui se monte à près de 3 milliards de frs dont les 24% environ consacrés aux investissements.
Le président Abdoulaye Sow ne rejette pas les 22 mesures issues de la concertation interministérielle de lundi dernier suite à l’accident mortel de Sikilo qui a fait 41 décès et près de 100 blessés. Le président de l’institution consulaire de la capitale regrette seulement une démarche unilatérale qui pourrait avoir des impacts négatifs sur le secteur des transports routiers et terrestres. « La Commission « Transports » de la chambre de commerce va travailler sur les 22 mesures pour proposer au Gouvernement des aménagements qui pourraient déboucher sur un consensus permettant de pouvoir sauvegarder les intérêts des transporteurs » indique le président Abdoulaye Sow entouré de son bureau.
Selon lui, le porte-bagage est indispensable dans le transport en commun. En lieu et place de son interdiction, il prône une limitation du poids des bagages qui sera définie d’un commun accord avec les différents acteurs. « Je ne crois pas qu’éliminer les porte-bagages soit une bonne mesure. Nous prônons une limitation du poids, mais surtout des négociations pour l’organisation du secteur et aussi la gestion administrative de tout ce qui est lié au véhicule notamment le permis de conduire, la visite technique, les pneumatiques. En outre, le débat doit être posé sur l’étroitesse des routes nationales. Une étroitesse qui favorise des accidents mortels » développe le président Abdoulaye Sow. S’agissant donc de ce dossier de la sécurité routière, il pense que l’Etat doit ouvrir sur chacun des 22 points des négociations avec les acteurs du transport pour déboucher sur un consensus sauvegardant les intérêts de tout le monde.
Un budget de rupture de près de 3 milliards de frs
La chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar sera dotée d’un budget de 2 milliards 961 millions 716 frs. La part réservée à l’investissement avoisine 24%. Le budget global a connu une hausse de 9%. Au chapitre des investissements prévus en 2023, on peut retenir le renouvellement et l’acquisition de nouveaux ponts-bascules pour une meilleure fluidité des activités au niveau du Port autonome de Dakar, la finalisation des études pour la construction de l’immeuble abritant le nouveau siège de l’Institution.
Le bureau consulaire prévoit aussi au cours de la même période de poursuivre et de finaliser la construction de l’immeuble sis à la rue Jules Ferry dédié au Centre de formation consulaire, le maillage complet de la plateforme portuaire en équipements de pesage en partenariat avec le PAD dans le cadre de la nouvelle convention entre les deux structures. La mise en œuvre de la convention avec la SEMIG pour la gestion du pesage au niveau du Marché d’intérêt national de la Gare des Gros porteurs, la finalisation des démarches nécessaires pour le démarrage effectif du TRIE Dakar-Bamako, Dakar-Banjul et Dakar-Bissau font aussi partie des chantiers de la chambre de commerce de Dakar.
Le président Abdoulaye Sow a salué un budget de rupture qui prend en charge un niveau d’investissement très important représentant 24% du montant total. Ce qui réjouit le plus président de l’institution consulaire de la capitale, c’est que tous les projets d’investissements prévus en 2023 seront financés sur budget propre, ce qui démontre une certaine viabilité financière d’une institution qui a fini de retrouver sa place dans l’environnement des affaires de Dakar et du reste du pays.