LE RÊVE ECHOUE À LA PORTE DU MILLENAIRE
Le rêve de plusieurs migrants clandestins de rejoindre l’Europe s’est arrêté dans la nuit de vendredi à samedi sur la Corniche ouest.
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Le rêve de plusieurs migrants clandestins de rejoindre l’Europe s’est arrêté dans la nuit de vendredi à samedi sur la Corniche ouest. Après que leur pirogue, prise dans les creux des vagues d’une mer en furie, a échoué à la plage située à la Porte du millénaire, une trentaine d’entre eux ont été arrêtés par la police. Une enquête a été ouverte.
Du rêve au cauchemar. Dans la nuit du vendredi à samedi, une embarcation remplie de migrants a échoué à la plage de Kussum, près de la Porte du millénaire, sur la Corniche ouest. Là s’arrête le projet de rejoindre l’Eldorado européen et s’ouvre les portes de l’enfer. Car, une trentaine d’entre eux dont deux femmes ont été arrêtés par la police. Le capitaine, qui avait pris la fuite, aurait été aussi rattrapé par la patrouille et mis aux arrêts. Mais selon le chef de la Division nationale de lutte contre le trafic des migrants, «environ 140 migrants sont arrivés au niveau de la Corniche ouest, à hauteur de la Porte du millénaire, aux environs de 4 heures du matin (samedi). Ils étaient à bord d’une pirogue en détresse parce qu’elle avait commencé à prendre de l’eau. Ils n’ont pas pu continuer leur voyage à destination des Îles Canaries. Une fois arrivés sur la plage, l’essentiel des migrants se sont fondus dans la nature. Les éléments de la police ont pu interpeller 39 d’entre eux». Et Bacary Malwine Faye, qui renseigne qu’une enquête a été ouverte par le procureur, informe qu’«on a trouvé au niveau de la pirogue un certain nombre de matériels dont 51 bidons de 60 litres de carburant, des vivres, notamment des sacs de sucre, d’oignon, de riz… beaucoup de bidons d’eau pour assurer leur alimentation jusqu’à leur arrivée aux Îles Canaries. Les premiers éléments de l’enquête ont permis d’interpeller les éventuels complices. Maintenant les cerveaux de cette affaire sont identifiés et nos éléments sont sur le terrain en vue de les interpeller».
A l’intérieur de cette pirogue toute neuve, des sachets de biscuits, de spaghetti baignent dans l’eau. Quelques effets vestimentaires laissés par leurs propriétaires sont trempés d’eau. Dans le sable fin, on y a voit d’autres signes tels que des chaussures qui témoignent du passage de ces clandestins. Sous le regard de badauds, samba, un pêcheur, habitué de la zone et son équipe travaillent à immobiliser l’embarcation de fortune à l’aide d’une grande corde. Ils avaient prêté main forte aux Forces de défense et de sécurité qui, au cours d’une patrouille, sont tombées sur la pirogue accostée à quelques mètres seulement de l’annexe de la Direction générale de la Police nationale. L’opération a réussi aussi grâce à la collaboration des éléments des sapeurs-pompiers. Le matériel stocké dans la cour, composé de plusieurs bidons de carburant, de provisions, démontre la ferme volonté des clandestins à rejoindre l’Europe au prix de leur vie.