LE RIZ CARACOLE EN TÊTE
La consommation moyenne annuelle par tête en céréales de base au Sénégal est estimée à 119,3 kg - Le riz vient en tête avec une consommation moyenne annuelle de 78,1 kg par personne
La consommation moyenne annuelle par tête en céréales de base au Sénégal est estimée à 119,3 kg. Le riz vient en tête avec une consommation moyenne annuelle de 78,1 kg par personne. Il est respectivement suivi du mil avec une moyenne de 30,2 kg/tête/an, du maïs 9,2 kg/tête/an et du sorgho 0,7 kg/tête/an. C’est ce qui ressort des résultats de l’étude sur la consommation des céréales de base au Sénégal, réalisée par l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar).
Le riz est un produit très prisé par les Sénégalais. Cette réalité est aujourd’hui confirmée par une étude réalisée par l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar). La consommation mo - yen ne annuelle de riz est de 78,1 kg par personne. Il est suivi par ordre d’importance du mil avec une moyenne de 30,2 kg/tête/an, du maïs, 9,2 kg/tête/an et du sorgho, 0,7 kg/tête/an. Le rapport indique qu’au niveau national, la con - sommation moyenne annuelle par tête en céréales de base est estimée à 119,3 kg.
En effet, les résultats restitués hier montrent que «la consommation de céréales augmente avec le niveau de revenus jusqu’à un certain seuil au-delà duquel la part des céréales commence à baisser. En effet, plus les revenus augmentent plus les ménages ont tendance à diversifier leur alimentation et par conséquent à diminuer la part des céréales au profit d’autres types de nourriture».
Pour le cas spécifique du riz, l’étude révèle qu’il est la céréale la plus consommée en ville comme en campagne. La consommation moyenne annuelle par tête est respectivement de 76,6 kg et 80,9 kg en zones urbaine et rurale. Et 55% des ménages interrogés en milieu urbain, mais aussi les 62% des populations rurales ont déclaré prendre du riz local. Cependant, «les seules exceptions sont les villes de Mbour (59%) et de Louga (53%). Il s’y ajoute que le riz brisé est utilisé par la majorité des ménages qui consomment du riz local comme du riz importé. La seule exception est notée dans la Vallée du fleuve, précisément dans la zone rizicole du Delta (39%) et au niveau de la ville de Matam (43%) où des pourcentages importants de ménages consomment du riz entier».
D’après toujours l’enquête, en termes de variation saisonnière, durant l’hivernage une majorité relative des ménages en zone rurale, soit 50,5%, enregistre une augmentation moyenne de 49% des quantités consommées en riz. Cette augmentation est beaucoup plus marquée dans les zones rurales de Touba et de Thiès avec 63%. En ce qui concerne le mil, l’enquête détermine qu’il est une céréale plus rurale qu’urbaine. La consommation moyenne est de 53,3 kg par personne et par année chez les résidents des zones rurales pendant que la moyenne est de 23,1 kg/tête/an en zone urbaine. «Pour une meilleure illustration de cet écart, les classes de consommation établies montrent que 40% des ménages en zone rurale consomment 50 kg/tête/an ou plus contre 14% des ménages en milieu urbain.
En termes de variation de la consommation de mil durant l’hivernage, 53% des ménages enregistrent une augmentation moyenne de 58% de leurs quantités consommées. Et les zones rurales les plus affectées par cette augmentation sont situées dans la Moyenne Vallée avec 70%, à Touba et Thiès, 60% et à Kaolack et Kaffrine avec 54%.» Quant au maïs, il est plus consommé dans les zones rurales du sud, dans le bassin arachidier, à savoir les régions de Kaolack et de Fatick, mais aussi au Sénégal oriental. La consommation moyenne est de 19,5 kg/tête/an. Les ruraux consomment plus du triple que les résidents des zones urbaines dont la moyenne est de 6 kg/tête/an.
Pour le cas du sorgho, le rapport renseigne que la consommation ne concerne qu’une très faible proportion de 2,4% des ménages de l’échantillon, dont 0,2% en milieu urbain et 9,6% en zone rurale. Elle concerne essentiellement des ménages de certaines zones rurales, notamment par ordre d’importance, celles de Tambacounda qui enregistrent 29%, de Matam avec 16,7%, de Kaolack et de Kaffrine avec 15,3% et de Kédougou 13,3%