LE SENEGAL ET LA SUISSE ROUVRENT LES NEGOCIATIONS SUR L’ACCORD DE PARIS
Réduire les émissions de gaz à effet de serre afin d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris sur le changement climatique,tel est l’objectif que visent le Sénégal et la Suisse en signant cette coopération bilatérale
L’Etat du Sénégal et la Confédération Suisse ont signé hier un accord de coopération bilatérale dans le domaine de l’article 6 de l’Accord de Paris sur les changements climatiques. Présidant la rencontre, le ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Abdou Karim Sall, a indiqué que cette signature est une prouesse diplomatique au regard des divergences profondes entre pays développés et ceux en développement sur la question climatique
Réduire les émissions de gaz à effet de serre afin d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris sur le changement climatique,tel est l’objectif que visent le Sénégal et la Suisse en signant cette coopération bilatérale. Ce protocole d’accord, indique le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall, va permettre aux deux pays de lutter ensemble contre les effets du changement climatique. «Il est une prouesse diplomatique au regard des divergences profondes entre pays développés et pays en développement sur la question climatique, mais aussi une victoire retentissante du multilatéralisme dans la prise en charge des questions d’intérêt commun», a soutenu Abdou Karim Sall, à l’issue de la signature d’accord avec le ministre de l’Environnement, des Transports, de l’Energie et de la Communication de la Confédération Suisse, Simonetta Sommaruga.
De plus, rappelle-t-il, l’objectif de l’accord de Paris est de renforcer la riposte mondiale à la menace que constituentles changements climatiques. «Il vise à contenir l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2°C par rapport au niveau préindustriel et, si possible, à 1,5°C», ajoute-t-il. Pour l’atteinte des objectifs visés, indique le ministre Abdou Karim Sall, il faut un renforcement des capacités d’adaptation et de résilience des communautés ainsi que des flux financiers compatibles avec les besoins d’un développement à faible émission de gaz à effets de serre. S’agissant par ailleurs des efforts consentis par le Sénégal, Abdou Karim Sall soutient que le gouvernement réserve une place de choix à la question de l’environnement, notamment à travers l’opérationnalisation du PSE vert initié par le Président Macky Sall.
D’autant que, souligne-t-il, notre pays est rudement affecté par les changements climatiques qui ont des impacts négatifs sur des secteurs clés de l’économie nationale tels que l’agriculture, les ressources en eau, les infrastructures, le tourisme, les zones côtières et la santé. «Dans le secteur de l’énergie, le Sénégal promeut le mix énergétique à travers un déploiement de centrales solaires et de parcs éoliens qui a permis d’atteindre un taux de couverture de 20% de la capacité installée en énergies renouvelables en 2020», dit-il avant d’évoquer la mise en service du plus grand parc éolien de l’Afrique de l’Ouest avec une puissance installée de 150 MW. «Cette politique du mix énergétique, qui est un pilier essentiel de notre Contribution déterminée au niveau national, sera renforcée par des options d’efficacité énergétique dans le bâtiment, le transport etles équipements énergétiques», ajoute Abdou Karim Sall.
A l’en croire, le Sénégal s’est aussi engagé dans une politique ambitieuse de reforestation du territoire national, de réalisation de l’initiative panafricaine de la Grande Muraille verte, de gestion durable des terres, de conservation de la biodiversité et de préservation des écosystèmes contre le péril plastique.
Pour sa part, le ministre de l’Environnement de la Confédération Suisse, Simonetta Sommarug, trouve que cet accord permet à la Suisse et au Sénégal de contribuer en matière de réduction des effets climatiques, mais aussi de faire avancer les négociations internationales. «Cela peut être l’objectif de la Suisse dans la lutte contre le changement climatique, mais elle peut aussi collaborer pour réduire les émissions de gaz à effets de serre. D’autant que le climat ne connaît pas de frontière», soutient-elle.