LE SÉNÉGAL TOUJOURS À LA TRAÎNE
Des cas de violations des droits des enfants continuent d’être notés - Le Sénégal ne garantit pas un total épanouissement des enfants

Des cas de violations des droits des enfants continuent d’être notés au Sénégal. Venue représenter le Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef) à la cérémonie de lancement de la Semaines nationale de l’enfant hier, mardi 10 juillet, Lsetiti Laetitia Bassi Veil a déploré la persistance de pratiques qui portent atteinte aux enfant.
Le Sénégal ne garantit pas un total épanouissement des enfants. C’est le constat de Lsetiti Leatitia Bassi Veil. Au lancement de la Semaine nationale de l’enfant, célébrée dans le cadre de la Journée de l’enfant africain, la représentante du Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef), Lsetiti Leatitia Bassi Veil, a déploré les nombreuses violations des droits des enfants et les abus sur cette couche vulnérable. «A peu près 25% des enfants vivant à Dakar sont victimes de châtiments corporels sévères et d’une maltraitance familiale. 30% des enfants n’ont pas été enregistrés à l’état-civil. La moitié des enfants ne sont pas déclarés dans certaines régions», regrette-t-elle. Pire, selon la représentante de l’Unicef, «14% des filles sont excisées, des milliers d’enfants sont exploités à des fins de mendicité».
Face à toutes ces atteintes aux droits de ces mineurs, le Sénégal tente d’apporter des réponses. Il en est ainsi pour la prise en charge et le retrait des enfants de la rue qui est une question actuelle. A ce sujet, le directeur de la promotion de l’enfance, Niokhobaye Diouf, annonce ainsi la poursuite de la deuxième phase du processus de retrait des enfants de la rue. Une nouvelle impulsion qui consistera, selon Niokhobaye Diouf, à impliquer la Fédération des associations de maitres coraniques et les préfets de départements.
L’autorité administrative se chargera de piloter les opérations qui ne seront plus désormais sous la responsabilité exclusive du ministère de tutelle. Niokhobaye Diouf informe que la deuxième phase a été lancée en mars dernier. Depuis lors, il ne concerne que le département de Dakar. Les opérations vont démarrer incessamment dans les autres départements de la région de Dakar, avertit le directeur de la promotion de l’enfance. Une fois le déploiement de la stratégie terminé dans la région de Dakar, les autorités feront l’évaluation avant d’étendre les efforts dans les autres parties du pays. Pour cette seconde phase, 339 enfants ont été retirés de la rue.
Pratiquement, tous les enfants ont été retournés dans leurs familles. Il reste moins de 50 enfants dont les 25 viennent de la Guinée-Bissau. A signaler que le Sénégal célèbre la 28e édition de la Journée de l’enfant africain, couplée à la 30e édition de la Semaine nationale de l’Enfant du 10 au 17 juillet 2018 sur le thème: «Aucun enfant laissé pour compte pour le développement de l’Afrique». L’objectif est de mieux sensibiliser les populations sur les mécanismes de protection de l’enfant, notamment en ce qui concerne le retrait des enfants de la rue.