LE SENEGAL VISE LA BARRE DES 60%
L’Etat du Sénégal met en place une palette de mesures et de stratégies pour inciter les populations à s’enregistrer à l’état civil.
Une équipe du ministère de la Gouvernance territoriale, du Développement et de l’Aménagement du territoire a rencontré les autorités administratives de Kaolack et plusieurs acteurs en charge de l’enregistrement à l’état civil. Selon le directeur adjoint de l’état-civil, des efforts doivent être faits dans la sensibilisation sur la nécessité d’obtenir des pièces d’état civil et d’enregistrer les faits sociaux.
L’Etat du Sénégal met en place une palette de mesures et de stratégies pour inciter les populations à s’enregistrer à l’état civil. En dépit d’un taux global de 60% au niveau national, des efforts doivent être consentis pour inculquer le réflexe de l’inscription des actes d’état-civil auprès des masses. C’est dans cette optique qu’une campagne pour l’inscription à l’état-civil est entreprise par le ministère de la Gouvernance territoriale, du Développement et de l’Aménagement du territoire.
A l’étape de Kaolack, un atelier de formation et de sensibilisation a eu lieu à la gouvernance de Kaolack. Cette rencontre avec les acteurs, notamment les autorités administratives et les acteurs a permis de rappeler l’importance des actes d’état-civil. Selon Birahim Ndiaye, directeur adjoint à l’état-civil, cette campagne découle de la tendance à négliger l’inscription à l’état-civil des faits sociaux (la naissance, le mariage et le décès). Pour lui, il est utile de poursuivre la sensibilisation au regard des chiffres disponibles (60% au niveau national) sur le taux d’enregistrement des naissances. Pour le directeur adjoint de l’état-civil, la sensibilisation est le meilleur moyen pour booster le niveau. «C’est une question de sensibilisation, c’est une question aussi de politique de communication à outrance qui doit être menée», estime-t-il.
Birahim Ndiaye considère que les Collectivités locales peuvent également être des relais efficaces en initiant des campagnes de communication à la base, auprès des associations sportives et culturelles (Asc), des Badianou gokh (matrones), des daraas, des autorités religieuses et coutumières. «Nous discutons avec les collectivités territoriales, les autorités du ministère de l’Education nationale, les autorités de la Santé dans le cadre des politiques de ce que l’on appelle l’inter-opérationnalité, dans le partenariat entre l’état-civil, le ministère de l’Education, le ministère de la Santé, afin que tout le monde s’y mette», indique-t-il.
PROCESSUS DE DEMATERIALISATION DE L’ETAT-CIVIL
Pour Birahim Ndiaye, les stratégies en cours vont permettre d’arriver à des résultats en adéquation avec les efforts de l’Etat dans le domaine. La modernisation de l’état-civil s’avère nécessaire, selon lui, pour contourner certains écueils liés à la procédure d’enregistrement. «L’Etat civil doit être modernisé, sur le plan holistique, afin d’améliorer la gouvernance. Cela veut dire renforcer la formation, informatiser et créer un mécanisme qui fait que les gens prennent davantage conscience du caractère très sensible de l’état-civil», souligne t-il.
Concernant la dématérialisation, Birahim Ndiaye indique que le processus est en cours. «Nous sommes en train de réviser le Code de la famille pour intégrer les technologies de l’information et de la communication. Nous avons travaillé en amont pour préparer la survenance de ces changements juridiques. Nous avons commencé un processus d’informatisation des centres d’état-civil, grâce aux efforts inlassables des autorités étatiques, mais grâce aussi au partenariat technique et financier que le Sénégal noue avec les partenaires», explique-t-il. Pour le gouverneur adjoint chargé des affaires administratives, Mbassa Sène, une étape décisive sera franchie à l’issue de cet atelier dans l’utilisation normal des actes d’état-civil.