L'EAU, SOURCE DE VIE
La semaine écoulée notre pays a été bien arrosé par Le Tout Puissant après une pause pluviométrique qui nous avait angoissés nous autres du monde rural.
La semaine écoulée notre pays a été bien arrosé par Le Tout Puissant après une pause pluviométrique qui nous avait angoissés nous autres du monde rural.
Au village, où les cultures respirent la santé, les paysans affichent le sourire et souhaitent une poursuite de ces pluies. Les préoccupations majeures de nos braves paysans c‘est avoir de très bonnes récoltes arachidieres mais surtout céréalières pour bien nourrir les familles.
Au village, les faux débats sur les inondations à Dakar que nous regardons avec des sourires en coin avec des chroniqueurs experts en tout mais spécialistes...de Rien du tout. Il est vrai que nous compatissons avec ces populations pour ce qui leur arrive même s’ils sont en grande partie responsables pour avoir choisi de partir vers d‘autres horizons après avoir déserté les villages pour les mirages de la ville.
Ceux-là qui ont choisi de quitter les villages pour habiter dans des zones marécageuses devraient s’en prendre à eux mêmes. Maintenant que les pluies sont revenues, il faut retourner à la terre et redonner aux villages leurs lustres d‘antan! C‘est la solution pour gagner sa vie dignement surtout que la transformation de nos produits locaux est à la mode. Nos hommes d’affaires doivent se réveiller et mettre en place de petites unités de transformation de ces produits avec au bout, la création de plusieurs emplois pour la jeunesse.
A l’indépendance en 1960, le Sénégal comptait 3 millions d‘habitants et la région du Sine Saloum (les actuelles régions de Fatick, Kaffrine et Kaolack) était la plus peuplée. D’ailleurs, Il a fallu, en un moment donné, désengorger les populations du Sine en les déplaçant au Sénégal Oriental sur les Terres Neuves du Père Léo car la croissance de la population était exponentielle. C’est pourquoi on rencontre beaucoup de Sereers dans la zone de Koumpentoum et autres.
A l’époque, les gens ne quittaient pas le terroir pour venir s‘insraller définitivement dans la capitale. Qu’importe le lieu d’habitation même si c’est dans des zones marécageuses. Il faisait bon vivre au village. Parce qu’il y avait presque, l‘autosuffisance alimentaire. On n’oubliera pas les fruits sauvages comme les News(Pommes du Cayors) les Bouyes (Pains de singe) les Alomes, les Jujubes, Ditakh, les Dimbs dont j‘ignore les noms scientifiques, qu’on cueillait dans la brousse suivant les saisons pour engranger pleins de vitamines. Ces fruits n’avaient rien à envier aux fruits importés comme les Pommes, les Poires, les Peches, les Fraises, et que sais-je encore !
Les jeunes venaient dans la capitale pour de brefs séjours, le temps de se faire quelques sous pour bien préparer la campagne agricole à venir.
L’autosuffisance alimentaire on pouvait le constater dans tous les villages avant le cycle de sécheresse qui s’était abattu dans le Sahel.
Si nous venons aux céréales locales comme le mil, le sorgho c‘était l‘affaire des hommes, les femmes s‘occupaient de la riziculture en emblavant des dizaines d‘hectares de rizières. A la fin de chaque campagne agricole, les greniers de mil et riz étaient pleins à craquer et dans la plupart du temps nourrissaient toute la famille jusqu’à la prochaine récolte. Les jeunes de ma génération, chargés d‘aller puiser dans les greniers en savent quelque chose. A chaque fois qu‘on les appelait pour aller sortir quelques épis de mil ou une botte de riz au fond de ces greniers pour les remettre à nos braves mamans. C‘est elles qui s‘occupaient du reste après des coups de pilons dans les mortiers pour séparer les graines de la paille et autres déchets. C‘est au bout de ces efforts que nous avons un bon couscous arrosé de lait ou de sauce feuilles de Nebeday que mes cousins Pulaars appellent Lachiri Haako. Outre cette garniture bien succulente, nous avions dans ces rizières proches du bras de mer, des carpes qui, suivant les eaux ruisselantes, se réfugiaient dans les herbes et les attraper était un jeu d‘enfants. On remplissait des calebasses de petits poissons que l’on faisait cuire ou sécher, pour qu’ils ne pourrissent pas! Eh oui! A l’époque il n’y avait ni électricité ni frigo! Ces carpes séchées, pleines de protéines, devaient passer sous la cendre encore chaude de la marmite de la maman, pour griller. Voilà un mets succulent que mes cousins Pulaars ne connaissent certainement pas, à moins qu’ils aient séjourné chez un cousin Sereer après les récoltes. Je les vois sourire en coin comme pour dire: ah! Ce sacré Sereer ! Ne vous en faites pas pas chers cousins, ce menu sera au rendez-vous, au prochain festival des origines du ....Lachiri Haako!
Nous entamons la dernière ligne droite de la campagne électorale pour les législatives du 31 Juillet prochain. Il faut dire que nous autres du monde rural, aucune délégation n’est venue dans nos champs pour nous voir à l‘œuvre et constater combien les travaux champêtres sont prenants. Vent debout, nous les attendons de...cartes fermes le jour du scrutin pour les sanctionner négativement. Nous en voulons surtout à ceux-là qui nous avaient traités de bétail électoral parce que nous n‘avions pas voté pour eux. Ils se connaissent et nous les connaissons. Ceux qui démentiront auront le VAR des journalistes, PAN sur la figure ou sur le bec, comme l‘aurait écrit Le Canard Enchaîné, journal satirique français.
A ce jour, aucune organisation droit de l‘hommiste n‘a condamné de tels propos dégradants ! Qui a dit que : Qui ne dit rien consent?
La campagne n‘a pas été riche en informations utiles. Rien que de la violence, des invectives ou attaques crypto personnelles qui n‘intéressent que leurs auteurs. A écouter certains orateurs, on voit qu’ils font la confusion entre le rôle du député et celui d’un ministre. Le Législatif et l‘Exécutif. Sans commentaire ?
Tout ce que nous souhaitons c‘est d‘avoir une Assemblée nationale où on n‘entendra plus jamais des scandales comme ceux intervenus pendant cette dernière législature. On ne va pas les citer parce que ce n‘est plus une information car une information doit être...une Nouvelle, quelque chose de nouveau que l‘on apprend à un instant T. Quand on rencontre un ami que vous n‘avez pas vu depuis 24 heures, la première question que vous lui posez, en Wolof c‘est: Lou Besse? En français Quoi de Neuf ? En anglais What is New?
Faire le bon choix, doit être le mot de passe des citoyens qui ont le dernier...mot ! Ils doivent bien choisir ceux-là qui vont les aider à sortir des difficultés et les engager dans la voie du développement intégral !