LE PROPRIÉTAIRE DU PITBULL DE PIKINE ICOTAF DÉFÉRÉ DEVANT LE PARQUET
L'animal a violemment mordu un talibé
Le propriétaire du pit-bull qui avait violemment mordu un talibé de 15 ans dimanche matin à Pikine Icotaf a été déféré hier devant le Procureur pour coups et blessures volontaires.
L’affaire du pit-bull qui avait mordu un talibé âgé de 15 ans, en l’occurrence Babacar Baldé, va probablement être jugée devant le Tribunal des flagrants délits dans les prochains jours. Le propriétaire de l’animal enragé a été conduit hier devant le procureur de la République par le Commissariat de Pikine pour coups et blessures volontaires.
Les faits dignes d’une scène de film d’horreur avec une bête qui s’acharnait sur un pauvre adolescent sans défense, continuent d’alimenter les conversations dans le quartier et ont fait réagir beaucoup d’internautes.
Les faits se sont déroulés à Pikine Icotaf à côté de la Croix Rouge, dimanche, vers 08 h. Le talibé a été blessé à la figure et aux jambes. M S, né en 2000, témoin, élève coranique a soutenu devant les hommes du Commissaire Adramé Sarr qu’il venait de rentrer du marché de poisson où il effectue quelques petits boulots lorsqu’il a vu le talibé couché sur le sol devant une maison, le corps ensanglanté. Il lui a demandé ce qui s’était passé et ce dernier a répondu que c’est le chien qui l’a mis dans ce sale état. Avisés, les sapeurs-pompiers ont évacué le blessé à l’Institut Pasteur où il a bénéficié des soins adéquats.
Sa vie n’est pas en danger. Dans le procès-verbal de Police, Saliou Diouf, qui a fait le service militaire, a soutenu être un passionné de canidés depuis 3 ans.
Il en élève, dans la cour de leur maison, 4 dont 2 de race pit-bull, 1 femelle Rot Vailleur et 1 autre femelle Berger Allemand qui ont tous des carnets sanitaires et font régulièrement leurs vaccinations. Dans la nuit du samedi au dimanche, vers 21 h, il a attaché le chien en question, devant l’entrée principale de leur domicile pour qu’il surveille les moutons. Aux environs de 8 h, il a entendu le chien aboyer, il est sorti et a vu le talibé.
Reconnaissant qu’il ne dispose pas d’autorisation d’élever des chiens, il s’est dépêché d’ajouter que, victime de vols répétés de bétail, il s’est décidé à élever des chiens. Le soir, il attache l’animal avec une corde et l’accroche à un piquet à côté des moutons.
Mais des sources proches du voisinage soutiennent que Saliou Diouf avait l’habitude de lâcher ses bêtes sur ses voisins chaque fois qu’il avait un compte à régler avec quelqu’un. Ce qui avait fini par installer une psychose dans le quartier et l’on parlait d’une vingtaine de chiens venant d’Afrique du Sud. En réalité, comme il l’a indiqué plus haut, il y en avait quatre.