«LES 346 CATASTROPHES ENREGISTREES ONT ENTRAINE 22.773 MORTS»
ABDOULAYE DAOUDA DIALLO, A LA CELEBRATION DE LA JOURNEE DE LA PROTECTION CIVILE

Le ministre de l’intérieur a attiré l’attention des populations sur les conséquences de catastrophes naturelles lors de la célébration de la Journée mondiale de la Protection civile à Rufisque. Selon Abdoulaye Daouda Diallo, qui cite un rapport de la Banque mondiale, les catastrophes naturelles ont engendré des pertes économiques à hauteur de 46 milliards et 22.773 pertes en vie humaine.
La Journée mondiale de la Protection civile a été célébrée hier, à l’esplanade de la digue de Thiawlène à Rufisque en présence du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo. Le ministre de l’Intérieur a saisi l’occasion pour donner un bilan horrible des catastrophes naturelles. Il fait ainsi référence au rapport 2017 de la Banque mondiale intitulé : «indestructible : renforcer la résilience des plus pauvres face aux catastrophes naturelles». Le document révèle que les catastrophes naturelles, toutes natures confondues, ont engendré des pertes économiques s’élevant environ à 46 milliards de Fcfa. Ces pertes ont été causées par 346 catastrophes qui ont entraîné 22.773 pertes en vie humaine et 98, 6 millions de personnes affectées. Le ministre de l’Intérieur prévient à ce propos que, «la marche du monde est caractérisée par des mutations environnementales, géographiques et physiques qui continueront à impacter sur le cadre de vie des populations.
Cette évolution permanente doit amener une réflexion approfondie sur d’éventuelles conséquences sur les conditions de vie de l’homme sur terre». Cela est conforté par le rapport du groupe de travail intergouvernemental sur les indicateurs et terminologies relatifs à la réduction des risques de catastrophes. Ces catastrophes s’illustrent par la sécheresse, la désertification, l’élévation du niveau de la mer et des maladies endémiques. Selon le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, «ces risques peuvent menacer d’autres localités et sites frontaliers à l’Océan Atlantique ou parcourus par des cours d’eau. Il en est notamment de la région de Dakar, presqu’île par excellence, et d’autres zones comme la Petite côte et le quartier de Goxu-Mbacc à Saint-Louis». Il attiré l’attention sur l’impact négatif de l’érosion côtière sur l’économie nationale. « Outre les dangers qui guettent la sécurité de certaines de nos populations, il faut souligner, la vulnérabilité de certains secteurs de l’économie nationale qui, à l’exemple du tourisme en a souffert ces dernières années », souligne-t-il.
Et pour lutter contre ce fléau, l’Etat du Sénégal veut dérouler un plan sur les 15 prochaines années 2015-2030 et en faire une priorité comme recommandée à l’issue de la conférence de Sendai qui s’est tenue au Japon en 2015. Ainsi, renseigne le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo «Notre conviction est que pour répondre efficacement à ces défis perpétuels, la solution serait de renforcer le système national de protection et de réduction des risques de catastrophes. Des ouvrages structurants, qui sont en train d’être érigés, pour contribuer à renforcer la résilience des villes et des autres collectivités territoriales.
S’agissant de ces outils d’aide à la décision, mon département, en partenariat avec la Banque mondiale a lancé récemment une plateforme de gestion et réduction des risques et d’un site web qui serviront de système d’alertes précoce pour les aléas, inondation, feu de brousse et l’érosion côtière», expliquie-t-il.